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Avant la bicyclette : une course de grands bis sur le vélodrome d'Argentan

  • Usage pédagogique Usage pédagogique
  • Date du document : fin du XIXe siècle
  • Référence : coll. privée A. Jidouard
  • Auteur(s) : auteur inconnu
  • Lieu(x) : Argentan
  • Période(s) : De 1815 à 1914
  • Type(s) de document : Photographie

Présentation :

Cette photographie issue de la collection privée d’A. Jidouard a été prise à la fin du XIXe siècle à l’occasion d’une course de grands bis dans le vélodrome d’Argentan. Elle permet de rappeler que la forme moderne du vélo ne s’est pas imposée d’emblée.

Le grand bi est une forme de vélocipède mise au point vers 1870. En l’absence d’un système de chaîne de transmission, le mouvement est produit directement par les pédales installées sur la roue avant : chaque tour de pédale produit un tour de roue. Le grand diamètre de la roue motrice permet donc d’augmenter l’efficacité des mouvements du cycliste. Cela dit, le rendement reste faible et la maîtrise de l’engin est assez acrobatique ; le moindre obstacle ou irrégularité de la route risquait de faire basculer le cycliste en avant. C’est pour ces raisons que le grand bi n’a pas rencontré un grand succès.

La photographie nous rappelle également que le vélo a d’abord eu un usage sportif (voir les autres documents à ce sujet dans ce chapitre). La première course importante en France a lieu en 1869 entre Paris et Rouen. Dans l’Orne, les clubs se développent autour des années 1890 (L’Aigle : 1889 ; Alençon : 1890 ; Argentan et Mortagne : 1892). Les compétitions se font ou bien sur route ou bien sur piste dans les vélodromes qui apparaissent dans de nombreuses villes à la fin du siècle : Alençon en 1895, Domfront en 1896, Flers (1897) mais aussi l’Aigle, Mortagne et Argentan où le vélodrome était installé sur le champ de foire.

Le développement de la bicylette sportive s’inscrit dans le plus vaste mouvement du développement des pratiques sportives au cours du XIXe. Le mouvement hygiéniste en plein essor encourage les activités physiques. D’abord réservées aux classes les plus aisées, elles se démocratisent lentement.