Pierre Romet : un pionnier des grands magasins
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Usage pédagogique
- Date du document : fin XIXe siècle
- Référence : 7 Fi 765
- Auteur(s) : Nadar ?
- Lieu(x) : Alençon
- Période(s) : De 1815 à 1914
- Type(s) de document : Photographie
Présentation :
Pierre Romet est né en 1819 dans une famille de la petite bourgeoisie. Son père est un exploitant de bois de Saint-Pierre-des-Nids (Mayenne). A l’âge de 16 ans, après ses études au collège d’Alençon, Pierre part à Paris. Pendant dix ans, il travaille avec ardeur et apprend le métier dans des commerces du Sentier. C’est là qu’il rencontre Pierre Parissot, le fondateur de La Belle Jardinière (1824), l’un des tout premiers « grands magasins » français, et Aristide Boucicaut qui créera quelques années plus tard (en 1852) le célèbre « Bon Marché ».
De retour à Alençon, il achète la maison Sebault et fonde Le Gagne-Petit en 1843. Son entreprise se développe, se diversifie et crée des filiales dans la région. Il est rapidement reconnu comme un commerçant honorable, fiable et de bon conseil. Il veille aussi à la prospérité de sa famille en confiant à ses proches des postes de responsabilité à Alençon ou dans les filiales régionales.
Pierre Romet épouse en 1856 Amélie Chapon. Ils ont deux enfants : Paul, en 1865, et Charles en 1867. Elu conseiller municipal en 1855, Pierre devient un notable influent et apprécié pour son engagement auprès de ses concitoyens. Ainsi, par exemple, pendant la guerre franco-prussienne de 1870, il organise un service d’ambulance entre Alençon et Le Mans. Cette notoriété lui vaut d’ailleurs d’être arrêté comme otage et de voir sa maison et son magasin pillés par les Prussiens.
Il poursuit sa carrière de notable local en devenant conseiller d’arrondissement en 1875, puis président du Tribunal de Commerce de 1876 à 1878 et de 1887 à 1888. Il fut également président de la Croix Rouge et administrateur de la Banque de France. En 1894, il se retire des affaires et laisse son entreprise aux mains de ses fils, associés depuis 1892. Il meurt en 1904.