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et les gendarmes aussi !

  • Usage pédagogique Usage pédagogique
  • Date du document : 14/01/1901
  • Référence : PER 5076
  • Auteur(s) : auteur inconnu
  • Période(s) : De 1815 à 1914
  • Type(s) de document : Article de presse

Présentation :

Après les facteurs (document précédent), les policiers, les soldats et même les curés (en 1894), les gendarmes obtiennent également l’autorisation d’effectuer leurs déplacements à bicyclette comme le rapporte cet extrait du Journal d’Alençon daté du 14 février 1901. Cette décision est dans la continuité de la création d’une vélocipédie militaire évoquée dans un document précédent.

On notera que les gendarmes sont mieux traités que les facteurs puisque les machines sont achetées par leur administration alors que, dans les premiers temps au moins, les facteurs ont dû payer eux-mêmes leur bicyclette. Comme les facteurs, les gendarmes bénéficient d’une indemnité pour les frais d’entretien.

Le journaliste termine son article par une évocation ironique de la chanson de Gustave Nadaud, « Pandore ou les deux gendarmes », écrite en 1852 et aussitôt interdite car jugée trop irrévérencieuse envers la maréchaussée. Malgré la censure, elle connut un grand succès qui valut aux gendarmes le surnom de Pandore. Le nom renvoie au hollandais « Pandoer », qui désigne le gendarme, à moins qu’il ne fasse allusion à la curiosité de la Pandore de la mythologie. Quoi qu’il en soit, comme le facteur, le gendarme à bicyclette devient une silhouette familière des campagnes, abondamment utilisé dans la littérature et le cinéma.