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La France, espoir d'un refuge pour les juifs sarrois

  • Période(s) : De 1914 à nos jours
Le 22 août 1935, comme des milliers d’autres Sarrois, Julius et Ida Kahn, leur fils aîné, Alfred, son épouse, Rosa Moses, ainsi que leur fille puinée, Germaine quittent Merzig en Sarre pour se réfugier en France. Alfred Kahn raconte : « mon père et mon grand-père disaient souvent « On vit comme Dieu là-bas ». Pour eux, cela signifiait sans doute que les juifs étaient mieux traités » (Ouest France, 2 janvier 1980). Ils rejoignent Neufchâteau, dans les Vosges, où résident déjà le frère aîné de Julius, Gabriel, son épouse, Rosa Scheuer, et plusieurs de leurs enfants qui ont quitté Sarrebruck.

Les Kahn sont Allemands ; à ce titre, ils ne sont pas autorisés à résider durablement dans un département frontalier. Alfred, très entreprenant, cherche une affaire à reprendre et, dans un journal spécialisé, trouve un commerce à Alençon. En décembre 1935, il s’installe à Alençon avec son épouse Rosa. Ils sont rejoints, sans doute en septembre 1936, par Ida, Julius et Germaine. Au cours des années suivantes, le reste de la famille, après une tentative avortée d'installation en Palestine, viendra les rejoindre.

Les documents présentés permettent d’évoquer cette installation et la volonté des Kahn de reconstruire leur vie dans l'Orne.