La préfecture des Vosges demande des renseignements sur Germaine Kahn

Présentation :

Pendant l'entre-deux-Guerres, la résidence et la circulation des étrangers en France sont soumises à une législation de plus en plus contraignante. Les Kahn, citoyens allemands réfugiés, n'ont pas le droit de résider durablement dans un département frontalier comme les Vosges. C'est la raison pour laquelle Alfred choisit de reprendre un commerce à Alençon en décembre 1935. Ses parents, Julius et Ida, souhaitent le rejoindre, avec leur fille cadette, Germaine (Lilli), qui demande donc à la préfecture des Vosges l’autorisation de s’installer aussi à Alençon. Le document présenté ici est la lettre de la préfecture adressée à la sous-préfecture de Neufchâteau afin de prendre des renseignements sur la moralité et le comportement de Germaine. Après s’être renseignée auprès de la Mairie, la sous-préfecture répond, sur le même courrier. Finalement, d'après le recensement des étrangers de 1937, Julius, Ida et Germaine arrivent à Alençon en septembre 1936. Le document est ensuite transmis à la préfecture de l’Orne. Cet échange de courriers met en évidence la surveillance étroite à laquelle étaient soumis les étrangers sous la IIIe République depuis l'instauration en 1917 de la carte d'identité d'étranger.

Thématique(s) :
Sciences sociales : Facteurs influençant le comportement social : Mouvements de population : Migration vers la France
Sciences sociales : Problèmes et services sociaux. Associations : Problèmes et services sociaux : criminologie : Prévention du crime et de la délinquance