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Rafles, déportation et extermination

  • Période(s) : De 1914 à nos jours
« Oh jour de malheur, le soir vers 9 heures, des gendarmes sont venus chercher Gustel, Berthold et Edith. Ils ont reçu l’ordre de préparer une valise avec des draps, deux couvertures, du linge de rechange pour une fois, des affaires de toilette, des couverts, et des provisions pour trois jours. Ensuite, on les a emmenés en auto, sans indiquer leur destination. J’allais l’oublier : on leur a demandé particulièrement d’emporter des chaussures et des habits de travail, mais pas d’argent. »

Datées du 13 juillet 1942, ces lignes sont extraites du journal d’Ida Kahn. Après l’arrestation de Gustel et de deux de ses enfants, Edith et Berthold, Ida reste avec Julius, son mari, leur petit-fils, Rudolf, et Rebecca Bonnem, la grand-mère paternelle des enfants. Ils seront déportés quelques mois plus tard, tout comme Marcel Bonnem, Edgard et Germaine (Lilli) Kahn, et son mari Albert Meyer. Aucun ne reviendra. Ils font partie des 76 000 juifs de France victimes de la Shoah.

Les documents présentés ici ne peuvent pas rendre compte de ce que fut la déportation, et encore moins l’extermination mais ils permettent d’évoquer et de restituer, par bribes, quelques uns des derniers moments des membres de la famille.