Une colonne de prisonniers allemands dans la Grande Rue à Alençon
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Usage pédagogique
- Date du document : Août 1944
- Référence : 56 Fi 226
- Auteur(s) : auteur inconnu
- Lieu(x) : Alençon
- Période(s) : De 1914 à nos jours
- Type(s) de document : Document iconographique / Photographie
Présentation :
A mesure que les Alliés progressent en Normandie, pendant le mois d’août 1944, ils font de plus en plus de prisonniers. A l’issue de l’encerclement de la poche de Falaise/Chambois, achevé le 21 août, environ 30 000 soldats sont capturés.
En voici quelques-uns (une centaine) qui traversent Alençon, place du Puits au Verrier, au mois d’août, gardés par des soldats américains de la police militaire (MP, lisible sur le casque du soldat installé devant le Café de l’Horticulture). Quelques passants regardent ce spectacle nouveau et tant attendu. On remarque quelques drapeaux français à un balcon de la Grande Rue à l’arrière-plan. Au premier plan, les amoncellements de gravats, tout juste entassés pour libérer la rue, sont les stigmates des bombardements du 17 juillet.
Après la libération, les prisonniers allemands resteront nombreux en Normandie ; ils sont 400 000 en avril 1945. Au début de cette année, les Américains rétrocèdent la gestion et l’utilisation des prisonniers aux autorités françaises. Ils sont alors employés aux travaux des champs et à la reconstruction, mais aussi au déminage, en violation des Conventions de Genève. Quelques milliers d’entre eux y laisseront la vie. Malgré cela, les prisonniers sont traités correctement dans l’ensemble, surtout au regard des conditions de vie des populations civiles dans la région à la même période. La plupart rentrent en Allemagne entre 1947 et 1948 mais certains resteront définitivement en France.