Plan des grands bois de l’abbaye Notre-Dame de la Trappe
- Date du document : 1693
- Référence : (Arch. dép. Orne, fonds de la maîtrise des eaux et forêts de Mortagne, 65 B 108)
- Lieu(x) : Soligny-la-Trappe
- Période(s) : Époque moderne (1492-1789)
- Type(s) de document : Carte / Plan
Présentation :
Technique(s) / Support(s) / Dimension(s) : Plan à l'encre, papier, 54,5 x 72,5 cm
Du XIe au XIIIe siècle, la Normandie connaît un important essor démographique, qui se traduit par un vaste mouvement de défrichement et une forte rétraction de la surface forestière. Des massifs, tels Eu, le Neubourg, la Lande-Pourrie, Brix, sont très fortement entamés. À partir de la fin du XIIIe siècle, soucieux de préserver une source de revenus considérable et une matière première indispensable à l’économie et à la guerre (notamment pour la construction de bateaux au clos des galées de Rouen), le pouvoir royal n’a de cesse de renforcer le contrôle de la gestion des forêts. Le pouvoir seigneurial y veille également, comme en témoigne l’enquête diligentée vers 1348 par Marie d’Espagne, comtesse d’Alençon, sur les usagers des forêts d’Andaine et de Passais.
La Normandie, associée à la Picardie, constitue au XIVe siècle l’une des cinq grandes maîtrises des eaux et forêts (circonscriptions administratives et judiciaires spécialisées). Au XVIe siècle, une maîtrise, elle-même subdivisée en grueries, est instituée dans chaque bailliage. Les appels des procès sont portés à l’Échiquier de Normandie, puis, à partir de 1518, à la Table de marbre de Rouen, cour souveraine en matière d’eaux et forêts, à l’exception, jusqu’en 1689, des maîtrises du Perche qui ressortissent au Parlement de Paris. Entre cette date et 1703 sont créées, par démembrement de la grande maîtrise de Rouen, les grandes maîtrises de Caen et d’Alençon.
Ces créations sont une conséquence de la réforme de l’administration forestière entreprise par Colbert, dont l’ordonnance sur le fait des Eaux et Forêts de 1669 constitue le socle. Ce texte impose aux propriétaires ecclésiastiques de faire arpenter leurs forêts et renouvelle leur obligation de maintenir un quart de leur surface en futaie. L’ordonnance entraîne la confection de procès-verbaux d’arpentage et de plans.
Ainsi, en 1693, Zacharie Giroust, arpenteur de la maîtrise de Mortagne, procède à l’arpentage, au bornage et à la représentation des bois de l’abbaye Notre-Dame de la Trappe dont la part de futaie est supérieure aux exigences. Quatre cent trente arpents sont identifiés autour du monastère « comme étant le meilleur fonds, le plus propre, et déjà en futaye, et qui couvrira laditte abbaye et la rendra plus déserte et solitaire ».
Thématique(s) :
- Religion
- Églises locales. Ordres religieux chrétiens
- Congrégations et ordres religieux
- Bénédictins
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- Sciences de la nature et mathématiques
- Astronomie et sciences connexes
- Géographie mathématique
- Topométrie. Levés et arpentage. Photogrammétrie
- Géographie mathématique
- Astronomie et sciences connexes
- Technologie (sciences appliquées)
- Agronomie, agriculture et techniques connexes
- Les plantes cutivées : vergers, fruits, forêts. Arboriculture.
- Forêts, sylviculture
- Exploitation, utilisation, produits des forêts
- Forêts, sylviculture
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- Agronomie, agriculture et techniques connexes