Cadastre par masse de culture d’Orville
- Date du document : An XII (1805)
- Référence : (Arch. dép. Orne, fonds du cadastre, 3 P 4 - 320 / 1)
- Lieu(x) : Orville
- Période(s) : Révolution et Empire (1789-1815)
- Type(s) de document : Carte / Plan
Présentation :
Technique(s) / Support(s) / Dimension(s) : Plan au lavis, papier, 92,5 x 63 cm
Le paysage traditionnel normand, un pré entouré de haies, complanté de pommiers, dans lequel paissent des vaches normandes, correspond tout à fait au pays d’Auge d’aujourd’hui. Pourtant, cette image est loin de la prédominance des terres en labour que nous révèle la documentation cadastrale du début du XIXe siècle et en particulier le plan par masse de culture de la commune d’Orville (canton de Vimoutiers).
Sans parvenir complètement à ses fins, la Révolution française a essayé d’établir un impôt foncier équitable à répartir sur toutes les propriétés à raison de leur revenu net. Reprenant ce souci de mieux asseoir l’impôt, le gouvernement consulaire décide en novembre 1802 la réalisation d’un cadastre par masse de culture avec, à titre expérimental, l’arpentage et la confection de plans dans deux à huit communes de chaque arrondissement. Des plans sont conservés pour soixante-six communes ornaises.
Si l’expérience est arrêtée en raison de son inefficacité fiscale au profit du cadastre parcellaire en 1808, les plans par masse de culture ont le grand intérêt de présenter tous les types d’utilisation du sol d’une commune au début du XIXe siècle : labours, pâturages, prés, vergers, bruyères, bois et aussi jardins et bâtiments. Il s’agit la plupart du temps de la première cartographie détaillée des communes.
Le plan d’Orville, au cœur du pays d’Auge ornais, révèle qu’en 1805 les terres cultivées (en céréales essentiellement) s’étalent sur les plateaux et les coteaux, et les prairies occupent le fond des vallées. Les emblématiques vergers de pommiers ne représentent alors qu’un espace marginal.
Peu à peu, la situation change au cours du XIXe siècle : les terres cultivées sont couchées en herbe pour permettre le développement de l’élevage bovin et de la production laitière et fromagère, à partir du Second Empire. En 1902, plus de 70 % du sol d’Orville est en herbe et les pommiers sont toujours plus nombreux pour produire cidre et calvados. Les caractéristiques de la verte Normandie sont en place !
Thématique(s) :
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