Pierre Ier, comte d’Alençon et de Chartres, confirme à l’abbé et au couvent de Notre-Dame de Silly les biens par eux acquis depuis trente ans dans ses fiefs et arrière-fiefs de la baillie d’Alençon
- Date du document : Février 1278
- Référence : (Arch. dép. Orne, fonds de l'abbaye de Silly-en-Gouffern, H 1104 / 1)
- Lieu(x) : Aubry-le-Panthou , Bailleul , Bernay (Eure) , Échauffour , Montaigu-la-Brisette (Manche) , Montreuil-l'Argillé (Eure) , Saint-Céneri-le-Gérei , Saint-Lambert-sur-Dive , Sassy , Silly-en-Gouffern , Tournai-sur-Dive
- Période(s) : Moyen Âge
Présentation :
Technique(s) / Support(s) / Dimension(s) : Charte, parchemin scellé d'un sceau équestre de cire verte sur cordelettes, 26 x 24 cm
En 1269, Louis IX concède en apanage à son fils Pierre le comté d’Alençon et la partie occidentale du comté du Perche. Ces fiefs, réunis entre les mains de la famille des Montgommery-Bellême au XIIe siècle, avaient été rattachés au domaine royal en 1221. Le comté d’Alençon est alors principalement constitué des châtellenies d’Alençon et d’Essay, dont relèvent Saint-Céneri, Échauffour ou Montreuil-l’Argillé, ainsi que la seigneurie de Montaigu en Cotentin et Bernay. Cette charte de 1278 atteste aussi l’appartenance au comté de domaines situés dans la plaine d’Argentan ou aux confins du pays d’Auge : Tournai-sur-Dive, Aubry, Saint-Lambert, Sassy, Bailleul.
À la mort de Pierre Ier sans héritier mâle en 1283, le comté réintègre le domaine royal. Philippe le Bel le cède de nouveau en apanage à son frère Charles de Valois. L’accession au trône de son fils Philippe VI en 1328 revivifie le prestige de la lignée Alençon-Valois.
Grâce aux libéralités royales, et par une habile politique d’achats, d’échanges et d’alliances matrimoniales, les comtes d’Alençon constituent en quelques décennies une principauté étendue, de plus en plus homogène. À la fin du xive siècle, le comté d’Alençon est la plus vaste principauté normande, possessionnée aux quatre coins de la province : aux fiefs primitifs ont été adjoints successivement les châtellenies de Moulins et Bonmoulins, de Sainte-Scolasse, de Domfront, d’Exmes, du Thuit, et les sergenteries de Verneuil et de L’Aigle, la terre d’Argentan, les fiefs de Quatremarre et Routot et la terre de Caniel en pays de Caux. Le comté du Perche, théoriquement indépendant, est le plus souvent tenu par le comte d’Alençon, qui prend le titre de duc en 1415.
Cette construction politique est fortement éprouvée par la guerre de Cent Ans. L’apanage lui survit, malgré les conflits à répétition entre Jean II, son fils René et le roi, soucieux de réduire les apanages. La lignée Alençon-Valois s’éteint par le décès de Charles IV en 1525 ; sa veuve, Marguerite de Navarre, sœur de François Ier, garde l’usufruit du duché jusqu’à sa mort en 1549.
Thématique(s) :
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