Les enfants perdus de la rentrée 40
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Usage pédagogique
- Date du document : 18/09/1940
- Référence : 2 W 23
- Auteur(s) : Bonnefoy
- Lieu(x) : Alençon
- Période(s) : De 1914 à nos jours
Présentation :
Ce petit billet trouvé dans une boîte du fonds d’archive de la Préfecture illustre le grand désordre dans lequel se déroule la rentrée en 1940. Il est accessible en version intégrale au format pdf par le lien ci-dessus.
Il est adressé à « Monsieur le Commandant », sans que l’on sache s’il s’agit d’un commandement français ou allemand (le courrier porte les tampons de la Préfecture et de la Feldkommandantur). L’auteure est à la recherche d’un petit Parisien de 9 ans et demi, Bernard Gérard, perdu sans doute dans le chaos de l’Exode au mois de juin. Entre huit à dix millions de Français, soit environ un quart de la population totale, se sont alors retrouvés sur les routes dans une pagaille épouvantable, et des dizaines de milliers d’enfants se sont alors perdus (90 000 selon la Croix Rouge). On verra dans les documents annexes (accessibles en format pdf par le lien ci-dessus) que le petit Gérard ne se trouvait pas à Alençon.
On comprend bien que, dans ces conditions, la rentrée scolaire de 1940 est particulièrement perturbée. En septembre, le retour des populations déplacées est loin d’être terminé et il faudra encore de nombreux mois pour que les enfants perdus retrouvent leur famille (pas tous, hélas). Dès lors, de nombreux élèves manquent, égarés comme Bernard Gérard, ou pas encore rentrés. De nombreux professeurs sont absents également, morts sur le front, prisonniers (plus de 13 000) ou réfugiés. Les locaux enfin sont bien souvent occupés par les troupes allemandes (voir les autres documents dans ce dossier). Dans ces conditions, les enfants n’ont pas la tranquillité d’esprit nécessaire aux apprentissages.
La réponse du préfet de l'Orne 8-11-40 (2W23).pdf
Bernard Gérard enfant perdu en 1940 (2W23).pdf