Affiche Bagnoles de l’Orne, station thermale « Suisse normande »

Présentation :

Technique(s) / Support(s) / Dimension(s) : Lithographie couleur, papier, 112 x 78 cm

Les vertus curatives de la source de Bagnoles sont déjà exploitées au milieu du XVIIe siècle. Médecins et pharmaciens qui se succèdent comme propriétaires ou exploitants du lieu assurent par des publications et la publicité la promotion des propriétés médicales des eaux. L’accueil des malades est d’abord assuré dans des bassins à usage collectif. Peu à peu sont construits des bains individuels au XVIIIe siècle, puis un véritable établissement thermal, qui se développe jusqu’à compter une quinzaine de bâtiments au milieu du XIXe siècle. Albert Christophle, ancien préfet de l’Orne, ancien ministre des Travaux publics, député de l’Orne et gouverneur du Crédit Foncier, propriétaire à Bagnoles, donne à la station une impulsion considérable à la fin du XIXe siècle : en 1881, le train arrive à Bagnoles ; un hippodrome est aménagé en aval du lac. En 1885, Christophle obtient de l’État la mise à disposition de 43 hectares de forêt domaniale, pour aménager un lotissement. Dans ce nouveau quartier s’élèvent des villas dignes des constructions des stations de bord de mer. L’emploi de la brique, de la pierre de pays et des ardoises est imposé. En 1888 est construit le Casino des Thermes. Dix ans plus tard, on inaugure le Grand Hôtel, établissement luxueux de deux cents chambres. Des pensions proposent des chambres à louer. Ces infrastructures, complétées par un second casino en 1927, et le charme de la forêt environnante attirent curistes et touristes. Dans l’entre-deux-guerres, la station accueille de nombreuses personnalités, têtes couronnées européennes, hommes politiques, industriels et artistes.

L’affiche publicitaire « Bagnoles de l’Orne » illustre les atouts de la station : la qualité revigorante des eaux thermales, symbolisée par une femme retenant un cheval, le cadre naturel propice au repos, avec le lac et les frondaisons, et le divertissement, avec la silhouette du Casino des Thermes. Son auteur, Charles Léandre, l’un des caricaturistes français les plus réputés, réside chaque été à Champsecret, son village de naissance, à une dizaine de kilomètres de Bagnoles.

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