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Le travail dans l'usine de tissage du Tremblay près de Flers

  • Usage pédagogique Usage pédagogique
  • Date du document : début du XXe siècle
  • Référence : collection particulière Gérard Bourdin
  • Auteur(s) : auteur inconnu
  • Lieu(x) : Flers , Saint-Georges-des-Groseillers
  • Période(s) : De 1815 à 1914 , De 1914 à nos jours
  • Type(s) de document : Photographie

Présentation :

Cette photographie est prise au début du XXe siècle dans l’usine de tissage installée en 1882 au Tremblay sur la commune de Saint-Georges-des-Groseillers (près de Flers) par l’entreprise Halbout et Cie. Vers 1910, elle emploie 400 ouvriers, dont une moitié de femmes. Certains sont employés à la teinturerie, d’autres à la blanchisserie ou à l’atelier d’apprêt, certains même travaillent encore à domicile, mais la majorité travaille au tissage photographié ici. En 1919, l’usine produisait entre 600 et 650 tonnes de coton tissé destinées à fabriquer des corsets, des articles de literie, des chaussures, des chemises et des pantalons vendus majoritairement en France. Le tissage du Tremblay reste en activité jusqu'en 1970.

Vers 1910, l’usine compte 250 métiers mécaniques. Le mouvement produit par une machine à vapeur est transmis par les axes, poulies et courroies. Ils permettent notamment le mouvement des lices qui soutiennent les fils de chaîne (verticaux) entre lesquels la navette fait passer le fil de trame (horizontal), jusqu'à 240 coups par minute. Comme il arrive parfois que la navette se décroche et quitte le métier, des grilles de protection sont disposées à l’extrémité des métiers. On note aussi que les ouvrières portent un chignon pour éviter que leurs cheveux ne se prennent dans les courroies ou dans les différentes pièces mobiles du métier.

Le travail dans l’usine peut donc être dangereux et les journées sont longues même si quelques progrès sont à noter pour les femmes à la fin du XIXe siècle : une limitation à 11 heures par jour en 1892, puis 10 heures à partir de 1900. Pour la journée de 8 heures pour tous, il faut attendre 1919. De longues heures donc, au cours desquelles il faut maintenir une attention constante sur les mouvements du métier, voire de plus en plus souvent de deux métiers à la fois comme cela semble être le cas sur la photographie. Ajoutons le bruit intense produit en permanence par les machines.