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Le rapport d'activité du groupe FFI de Ségrie-Fontaine de juin à août 1944

  • Usage pédagogique Usage pédagogique
  • Date du document : date inconnue
  • Référence : 371 J 2
  • Lieu(x) : Ségrie-Fontaine
  • Période(s) : De 1914 à nos jours

Présentation :

Le document est le rapport d'activité du groupe des Forces Françaises Libres (FFI) constitué dans le nord du département, autour du village de Ségrie-Fontaine.

Il est rédigé par Peschard, chef du groupe, qui s’est engagé dans la Résistance dès 1940 en rassemblant des armes. Comme les autres rapports présentés dans ce dossier, celui-ci fut écrit à la demande d'Almire Viel (1887-1968). Ce dernier est un instituteur qui s’engage dans la Résistance en mars 43 au sein de l’Organisation Civile et Militaire (OCM), très active dans l’Orne. A la libération, Almire Viel devient vice-président du Comité départemental de Libération, correspondant ornais du Comité d’Histoire de l’Occupation et de la Libération de la France puis du Comité d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale ; c’est à ce titre qu’il collecte des témoignages et des rapports de différents groupes de résistance.

Le rapport porte sur la période comprise entre le 6 juin et la Libération, après le 14 août. Le groupe fait alors partie des FFI. Depuis décembre 1943, en effet, le Comité Français de Libération Nationale (CFLN), dirigé par de Gaulle, s’efforce d’unifier tous les groupes de résistants armés au sein des FFI ; c’est chose faite au printemps 1944.

Les opérations menées par ce groupe sont tout à fait semblables à celles décrites par les groupes de Lonlay-l’Abbaye, Landisacq ou du Perche également présentées dans ce dossier. Le Débarquement et l’imminence de la Libération ont encouragé les résistants à mener des actions plus offensives, et donc plus dangereuses. Cependant, les petits groupes de combattants ornais n'avaient pas les moyens de s'engager directement contre les troupes allemandes, et le terrain ne s'y prêtait pas. Ils organisent donc des sabotages contre les convois, tendent des embuscades contre des cibles isolées, volent des armes et du matériel. A l’approche des troupes alliées, le groupe de Ségrie-Fontaine s’emploie aussi à leur fournir des renseignements en traversant les lignes allemandes, ce qui est particulièrement risqué.

Le chef de groupe Peschard ajoute à l'énoncé des faits des appréciations sur la valeur de ces hommes, dont il espère pour beaucoup qu’ils seront récompensés. Il signale aussi un groupe qui, après le 6 juin, n’a pas répondu à l’appel sans indiquer les raisons de cette défection.

  • Le Rapport du groupe FFI de Ségrie-Fontaine 371 j 2.pdf

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