La Résistance bien implantée
Présentation :
Le 18 juin 1940, par l’Appel de Londres, le général de Gaulle « invite » à la résistance et fonde la France Libre. Les mouvements publient des journaux. Les réseaux renseignent les Alliés. Jean Moulin unifie la Résistance intérieure et, en mai 1943, organise le Conseil national de la Résistance (CNR). Les forces paramilitaires sont rassemblées dans l’Armée secrète.
Parmi les premières victimes
Par esprit frondeur, Michel Coupry, 19 ans, place des barrages routiers entre L’Aigle et Rugles (Eure). Il est fusillé le 23 septembre 1940.
Dès janvier 1941, les communistes de la région de Flers organisent la propagande. Henri Véniard est fusillé à Caen le 12 novembre.
Mai 1944, effectif théorique de combat : plus de 1 500 hommes
Le réseau Hector, animé par des démocrates-chrétiens, bien implanté à Mortagne et L’Aigle, renseigne sur le trafic des lignes ferroviaires ; il est anéanti en 1942. Les Francs-Tireurs et Partisans (FTP), communistes, sont présents à Flers, puis à Argentan autour de Jean Soubabère et des cheminots. Dans le secteur de Flers, dès 1942, Libération-Nord, de tendance socialiste, est animé par l’instituteur Henri Laforest. Robert Aubin, ingénieur du génie rural, développe l’Organisation civile et militaire (OCM), principal mouvement qui réunit des patriotes de droite ou de gauche. Émile Janvier fait distribuer le journal La Flamme. Entre Trun et Courtomer, René Sénaque rattache ses corps francs au mouvement vengeance.
Le BOA (Bureau des opérations aériennes) et le parachutage des armes
Edouard Paysant, de Sées, seconde Aubin et organise le BOA qui aménage plus de vingt terrains de parachutages. Le 4 juillet 1943, une forteresse volante américaine tombe à Belfonds, près de Sées. Six aviateurs échappent aux Allemands, désormais conscients de l’existence d’un réseau d’évasions. Paysant doit quitter l’Orne et Aubin est arrêté le 3 novembre 1943. Daniel Desmeulles lui succède. De 1940 au 5 juin 1944, près de 150 opérations harcèlent l’occupant, sabotent les lignes téléphoniques, font dérailler ses trains de marchandises ou de permissionnaires, comme au Merlerault le 24 février 1944.
Dès avril 1944, le général Allard, envoyé par Londres, caché à Argentan, planifie les actions de la Résistance en vue du Débarquement. En mai, suite au plan « Electro », les pylônes de la centrale de Rai-Aube sont détruits. Le plan « Tortue », mis au point par Desmeulles, prévoit de harceler les convois ennemis. Jacques Foccart doit agir, en particulier autour d’Ecouché, et son réseau subit de lourdes pertes.