La Première Guerre mondiale : 10500 Ornais morts
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Usage pédagogique
Présentation :
Le 28 juin 1914, François-Ferdinand, prince héritier d’Autriche-Hongrie, est assassiné à Sarajevo par un Bosniaque proche de la Serbie. L’Autriche, alliée de l’Allemagne, déclare la guerre à la Serbie, soutenue par la Russie. Autriche, Allemagne, Russie mobilisent leurs soldats. Le 1er août, alliée de la Russie, la France fait de même et, le 3, l’Allemagne lui déclare la guerre. Les armées allemandes envahissent la Belgique, menacent Paris. La victoire de la Marne (6-13 septembre) arrête cette offensive. À partir de décembre 1914, la guerre de mouvement s’arrête, celle des tranchées commence.
La mobilisation rapide et l’armée des fantassins
En août 1914, 4 500 jeunes du département sont déjà incorporés au 103e régiment d’infanterie cantonné à la caserne Ernouf à Alençon, au 104e à la caserne Molitor à Argentan, ou au 130e à la caserne Laharpe à Domfront. Le 14e hussards, cantonné à la caserne Valazé à Alençon, est constitué de cavaliers. De plus, près de 25 000 hommes, de 23 à 41 ans, reviennent à l’armée. De 1914 à 1918, 45 000 Ornais ont été soldats.
Les Ornais et leurs grands lieux de combat
La guerre est une hécatombe. 2 500 soldats natifs de l’Orne meurent en 1914, 2 550 en 1915, 2 000 en 1916, 1 100 en 1917, 1 850 en 1918. 750 sont tués en août 1914 lors de la bataille des frontières ; les combats de Virton et d’Èthe en Belgique font du 22 août un des jours les plus tristes de l’histoire ornaise. Les 7 et 8 septembre, les 103e et 104e garnissent les taxis partis de Paris pour la bataille de la Marne. En 1915, les offensives sont meurtrières en Champagne, à Perthes-lès-Hurlus en février et mars, à Aubérive en septembre. En 1916, les Ornais sont engagés à Verdun à partir de juillet, lors de la reconquête du fort de Douaumont. En 1918, ils protègent Reims et participent à partir de juillet aux offensives victorieuses.
L’Armistice et le bilan
Une fois connu l’Armistice, le 11 novembre 1918 est un jour de fête populaire et patriotique. Le président du Conseil, Clemenceau, est salué comme le Père la Victoire.
Le bilan est lourd : 10 500 morts, près du quart des mobilisés, dont 55 % de paysans. Sont tombés 40 % de ceux qui ont eu leurs 20 ans en 1914. 3 500 soldats sont mutilés. Plus de 3 500 ont été prisonniers. Avec 4 800 veuves et 5 000 orphelins, l’Orne entre dans une société du deuil.