Août 1944, la poche de Chambois
Présentation :
Le général britannique Montgomery commande les forces terrestres alliées. Au nord, les Britanniques libèrent Vire et les Canadiens avancent vers Falaise. Les Américains du général Bradley sont au sud. Les Allemands sont alors pris en tenailles dans les poches de Mortain puis de Chambois. Le 21 août, le département est presque entièrement libéré. Le 22, à Fleuré, Leclerc reçoit l’ordre : « Mouvement immédiat sur Paris ». Leclerc, dont le souvenir est resté vivace dans l’Orne, met en action la volonté gaulliste : la France se libère par elle-même. Paris est libérée les 24 et 25 août. Fin août, les Américains sont sur la frontière allemande.
La fin de la poche de Mortain
Les Américains libèrent le sud du Bocage, affrontent les Panzer d’Eberbach à Joué-du-Bois et Rânes, bombardent ces bourgs les 13, 14, et 15 août. Le 17, les Américains atteignent la RN24 bis au carrefour des Yveteaux. Cependant, depuis le 12, ils piétinent devant Argentan, dont la 116e Panzer Division tient les carrefours. Ils préparent le terrain par des tirs d’artillerie.
Les Britanniques libèrent le nord du Bocage : bataille des hauteurs autour de Tinchebray et Flers, bataille des ponts pour franchir le Noireau et l’Orne, arrivée à Putanges le 18, à Occagnes le 20.
18-21 août 1944 : « Chaudron infernal », et reddition de Tournai-sur-Dive
Les Allemands sont repoussés dans la tenaille de la vallée de la Dive. Au sud, tenu par les Américains, Le Bourg-Saint-Léonard est pris et repris quatre fois. Un groupe de la 2e DB fournit des renforts. Le 18, Canadiens, Polonais, venus de la région de Falaise, arrivent à Trun et tiennent la mâchoire nord de la poche de Chambois. Les Polonais du général Maczek, des hauteurs de Boisjos et Mont-Ormel, surplombent le terrain, ferment la nasse. Le 19, à 19h20, à Chambois, le lieutenant-colonel polonais Zgorzelski serre la main au capitaine américain Waters. 100 000 Allemands piégés reçoivent bombes et obus, tentent de s’échapper par les chemins étroits du « couloir de la mort ». 2 000 Allemands se rendent le 21 août à Tournai-sur-Dive après l’intervention de l’abbé Launay, curé du village. Au total, les Allemands perdent 10 000 tués, 50 000 prisonniers, 220 chars, 2 000 chevaux, mais 45 000 soldats, les troupes d’élite, réussissent à fuir.
Le général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française, s’arrête à Alençon le 10 juin 1945, un an après le Débarquement. Il est présent le 10 août 1947, avec Leclerc, pour le troisième anniversaire de la libération de la ville. Il vient à nouveau le 7 juin 1950. Le 7 juillet 1960, président de la République, il visite l’usine Moulinex, s’arrête à Ceaucé, chez le député-maire Louis Terrenoire, nommé ministre en février.