1940, la défaite et l'invasion de l'Orne
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Usage pédagogique
Présentation :
Le 1er septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne. Le 3 septembre, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne. Par stratégie défensive, l’armée française n’attaque pas, s’abrite derrière la ligne Maginot. C’est la « Drôle de guerre ». Le 10 mai 1940, Hitler attaque la Belgique. La Wehrmacht perce le front français dans les Ardennes, encercle les Franco-Britanniques dans la poche de Dunkerque. Le 14 juin, les Allemands sont à Paris. Le 17, le maréchal Pétain devient président du Conseil. L’armistice est signé le 22 ; il entre en vigueur le 25.
Pendant la « Drôle de guerre »
En octobre 1939, les camps de Domfront, Athis, Argentan, Saint-Germain-de-la-Coudre rassemblent près de 500 ressortissants allemands ou autrichiens. Même hostiles aux nazis, ils sont considérés comme « indésirables ». Ouvert en novembre, le camp de Damigny regroupe jusqu’à 860 internés et devient le principal centre.
La guerre-éclair, l’exode, la débâcle, le désarroi
À partir du 15 mai, les réfugiés venus de Hollande, de Belgique, du Nord, traversent le département. Près de deux millions passent par Alençon. Fin mai, la panique gagne les Ornais. Dans le Perche, la population reçoit un ordre d’évacuation.
Les 14 et 15 juin, les avions allemands bombardent Alençon, Gacé, Sainte-Gauburge et surtout Sées (une cinquantaine de morts). L’administration, les gendarmes, une partie des maires vont vers le sud de la Loire. 500 pillards dévalisent maisons et usines désertées. Le 17 juin, la 7e division blindée de Rommel est à 6 heures aux environs de L’Aigle, à 11 heures à Sées, à 19 heures à Flers, fonçant vers Cherbourg. Pendant ce temps, la 5e division Panzer arrive à Alençon vers 11 heures, avec 5 000 soldats et 7 000 prisonniers. Mortagne est occupée vers midi.
La Feldkommandantur s’installe provisoirement dans la préfecture.
En mai-juin 1940, plus de 700 soldats ornais sont tués, 10 000 sont prisonniers.
Le drapeau quitte la mairie, la République disparaît
Le drapeau français, cravaté de deuil, flotte pendant 24 heures sur l’hôtel de ville d’Alençon. Le 25 juin, l’occupant le fait descendre. À Argentan, le même jour, les Allemands défilent, donnent un concert sur la place de la mairie, sans spectateur. Le drapeau à croix gammée est hissé à la place du drapeau tricolore. Par l’armistice, l’Orne fait partie de la zone occupée par l’armée allemande. Le 10 juillet, lors du vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, les parlementaires ornais ne font pas de zèle. Sur sept, quatre sont absents.