Albert et Lilli Meyer
- Période(s) : De 1914 à nos jours
Germaine (Lilli) est la fille cadette de Julius et Ida Kahn. Comme tous les enfants de la famille, elle est née à Merzig, en Sarre, le 13 août 1913. Elle fait des études au conservatoire de Sarrebruck et devient professeur de piano. Quand la famille décide de quitter la Sarre, en 1935, après le référendum en faveur de l’annexion par le Reich, elle a alors 22 ans. Elle s’installe à Alençon avec ses parents en septembre 1936.
A Saverne, en visite chez sa grande sœur, Herta, elle fait la rencontre d’Albert Meyer qui chante dans la chorale juive de la ville, dirigée par Siegmund Friedemann, le mari de Herta. Albert et Lilli se marient en 1938 puis s’installent à Sarrebourg (Moselle).
Quand la guerre arrive, Albert, qui est français, est incorporé dans le 23e régiment d’infanterie, affecté à la défense de la Ligne Maginot. Lilli retourne alors chez ses parents à Alençon. En juin 1940, Albert est démobilisé et rejoint Alençon le 14 juillet. Il travaille avec Lilli dans le magasin d’Alfred et Edgard, les frères de Lilli internés dans des camps de travail pour étrangers en zone Sud. Lilli donne aussi quelques leçons de piano.
En janvier 1941, c’est la première catastrophe : lors d’une discussion avec des soldats allemands, Alfred, qui avait un caractère impulsif, a l’imprudence de dire du mal de Hitler et du régime nazi. Dénoncé, il est arrêté le 16 janvier, condamné à 3 ans de détention pour « propagande anti-allemande » et incarcéré à la prison de Caen. Il y passe une année puis est transféré en janvier 42 à la prison militaire de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) où les Allemands enferment résistants et opposants. Pendant cette détention, il entretient une correspondance nourrie avec Lilli, son épouse dont nous proposons quelques extraits dans ce chapitre. Alfred sera ensuite déporté dans la forteresse de Rheinbach, au Sud Ouest de Bonn (Rhénanie). C’est le début d’un épouvantable périple sans retour à travers le système concentrationnaire nazi.
A Saverne, en visite chez sa grande sœur, Herta, elle fait la rencontre d’Albert Meyer qui chante dans la chorale juive de la ville, dirigée par Siegmund Friedemann, le mari de Herta. Albert et Lilli se marient en 1938 puis s’installent à Sarrebourg (Moselle).
Quand la guerre arrive, Albert, qui est français, est incorporé dans le 23e régiment d’infanterie, affecté à la défense de la Ligne Maginot. Lilli retourne alors chez ses parents à Alençon. En juin 1940, Albert est démobilisé et rejoint Alençon le 14 juillet. Il travaille avec Lilli dans le magasin d’Alfred et Edgard, les frères de Lilli internés dans des camps de travail pour étrangers en zone Sud. Lilli donne aussi quelques leçons de piano.
En janvier 1941, c’est la première catastrophe : lors d’une discussion avec des soldats allemands, Alfred, qui avait un caractère impulsif, a l’imprudence de dire du mal de Hitler et du régime nazi. Dénoncé, il est arrêté le 16 janvier, condamné à 3 ans de détention pour « propagande anti-allemande » et incarcéré à la prison de Caen. Il y passe une année puis est transféré en janvier 42 à la prison militaire de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) où les Allemands enferment résistants et opposants. Pendant cette détention, il entretient une correspondance nourrie avec Lilli, son épouse dont nous proposons quelques extraits dans ce chapitre. Alfred sera ensuite déporté dans la forteresse de Rheinbach, au Sud Ouest de Bonn (Rhénanie). C’est le début d’un épouvantable périple sans retour à travers le système concentrationnaire nazi.
