La suppression des écoles normales

Présentation :

Le document présenté est la circulaire ministérielle du 25 septembre 1940 adressée aux recteurs d’Académie par le Secrétaire d’Etat à l’Instruction publique Georges Ripert (en fonction du 6 septembre au 13 décembre 1940) pour les informer des nouvelles modalités de formation des maîtres après la suppression des écoles normales. Le document est disponible en intégralité au format pdf par le lien ci-dessus.

Depuis la loi Guizot de 1933, chaque département devait entretenir une école normale pour assurer la formation des instituteurs et institutrices. Mais pendant l’entre-deux-guerres, les écoles normales sont attaquées par la droite conservatrice qui les accuse de diffuser une propagande anticléricale et trop peu nationale. Rien d’étonnant donc à ce que l’une des toutes premières décisions prises par Vichy soit de les supprimer.

Le courrier précise que les futurs maîtres seront recrutés sur concours au terme des trois années de scolarisation qui suivent l’école primaire, que ce soit dans des collèges ou lycées ou dans une école primaire supérieure. Les modalités de recrutement restent donc identiques à celles qui prévalaient pour les écoles normales. S’ils sont reçus au concours, les futurs maîtres entreront en seconde pour préparer en trois ans le baccalauréat en bénéficiant d’une bourse. Après l’obtention du baccalauréat, ils passeront une année dans un Institut de Formation Professionnelle (créé en août 1941) avant d’être titularisés. Dans ces instituts, les élèves-maîtres recevront des formations techniques ciblés sur les savoir-faire agricoles et artisanaux pour les hommes, ménagers pour les femmes. Vichy met ainsi l’accent sur l’enseignement technique et manuel, que le régime considère comme plus sain et plus propre au redressement national.