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Le prix de la liberté : des dégâts matériels effroyables

  • Période(s) : De 1914 à nos jours
Comme les autres départements normands, l’Orne a payé un lourd tribut à la libération du territoire.

Dès le 6 juin et dans les semaines qui suivent, les Alliés cherchent à ralentir l’arrivée des renforts allemands et de leur matériel. Ils ciblent donc en priorité les axes et les nœuds des réseaux de transports ferroviaires et routiers. « Le premier grand choc pour la populaire ce sont les bombes qui tombent du ciel : le jour du débarquement, Flers, Argentan, Ecouché sont touchés, au Mêle-sur-Sarthe l’explosion de la gare provoque un incendie généralisé, le lendemain, c’est au tour de l’Aigle, puis huit jours plus tard, ce sera Vimoutiers. » (extrait de la préface du catalogue de l’exposition réalisée par les Archives départementales de l’Orne en 2004 : "Orne, été 44, le prix de la liberté", auquel nous empruntons le titre de ce chapitre).

Les pertes humaines sont considérables : dès le 6 juin, les bombardements font 98 morts à Flers, 41 à Ecouché, 48 à Argentan ; le 7, on compte 120 morts à L’Aigle. 800 civils périssent sous les bombes au mois de juin, 135 en juillet. Au total, pour la période du 1er avril au 30 septembre 1944, 2100 personnes sont tuées dans l’Orne, que ce soit par les bombardements aériens, l'artillerie ou la répression allemande.

Ce chapitre montre principalement les dégâts matériels. Nous présentons surtout des photographies prises dans quelques-uns des sites les plus touchés du département. Ce ne sont pas là tous les documents disponibles aux archives et les professeurs qui souhaiteraient mener des études plus précises ou plus approfondies sur une localité en particulier peuvent bien entendu nous contacter pour obtenir d’autres documents.