1794 - 1799, les républicains modérés dirigent à nouveau
- Période(s) : Révolution et Empire (1789-1815)
Les montagnards sont renversés le 27 juillet 1794 (9 Thermidor an II). Les modérés du centre et anciens girondins gouvernent. Les prêtres réfractaires peuvent rentrer. Une nouvelle Constitution est adoptée qui établit le Directoire (octobre 1795-novembre 1799). Le pouvoir est partagé entre cinq directeurs. Les disparités sociales s’avivent et les coups de force se succèdent, soit royalistes, soit de jacobins proches du peuple. L’autorité manque.
Un régime sans appui populaire
L’administration est épurée. Le commerce des grains redevient libre. La disette en 1795 autour d’Alençon et de L’Aigle, due à l’accaparement, est accompagnée de nouvelles colères populaires. À Vingt-Hanaps, à Tourouvre, les mécontents enlèvent du grain dans les fermes.
Le suffrage censitaire est rétabli. Ne votent à nouveau que 60 000 citoyens, soit la moitié des hommes. 300 électeurs seulement, retenus parmi les plus aisés, choisissent les responsables du département.
La chouannerie
Le 4 novembre 1793 à Flers, une foule tente de s’opposer au départ de trois voitures chargées des impôts. Les paysans, surtout dans le Bocage, craignent les réquisitions en hommes et en vivres. Des arbres de la liberté sont abattus. Des bandes organisées multiplient attentats et assassinats, en particulier contre les bourgeois acheteurs des biens du clergé.
En 1795, Louis de Frotté supervise l’action des chefs et de leurs bandes, dont celle de Michel Moulin, maréchal-ferrant, à Saint-Jean-des-Bois. A Joué-du-Bois (Carrouges), les chouans coupent les cheveux des Bleus, volent des armes, déclarent à l’instituteur : « Tu es damné comme un chien, tu enseignes les enfants à la République. » Le 27 septembre, à Saint-Jean-des-Bois (Tinchebray), une centaine de chouans, protégés par les talus, attaquent 1 500 soldats. Le général « bleu » rentre à Domfront avec trois charretées de blessés.
Frotté rassemble jusqu’à 2 000 hommes, établit son quartier général à Flers. À partir des forêts, les chouans assiègent La Ferté-Macé et Tinchebray, lancent sans succès des centaines d’hommes sur Alençon, envahissent Messei et Briouze.
Une première paix est signée à Fontenai-les-Louvets en 1796. Frotté séjourne en Angleterre puis revient en 1799. Une nouvelle guerre reprend, s’étend au Perche, autour d’Argentan et de Vimoutiers. En janvier 1800, au Sap (Vimoutiers), huit administrateurs municipaux sont exécutés.
On aspire à l’ordre.
Un régime sans appui populaire
L’administration est épurée. Le commerce des grains redevient libre. La disette en 1795 autour d’Alençon et de L’Aigle, due à l’accaparement, est accompagnée de nouvelles colères populaires. À Vingt-Hanaps, à Tourouvre, les mécontents enlèvent du grain dans les fermes.
Le suffrage censitaire est rétabli. Ne votent à nouveau que 60 000 citoyens, soit la moitié des hommes. 300 électeurs seulement, retenus parmi les plus aisés, choisissent les responsables du département.
La chouannerie
Le 4 novembre 1793 à Flers, une foule tente de s’opposer au départ de trois voitures chargées des impôts. Les paysans, surtout dans le Bocage, craignent les réquisitions en hommes et en vivres. Des arbres de la liberté sont abattus. Des bandes organisées multiplient attentats et assassinats, en particulier contre les bourgeois acheteurs des biens du clergé.
En 1795, Louis de Frotté supervise l’action des chefs et de leurs bandes, dont celle de Michel Moulin, maréchal-ferrant, à Saint-Jean-des-Bois. A Joué-du-Bois (Carrouges), les chouans coupent les cheveux des Bleus, volent des armes, déclarent à l’instituteur : « Tu es damné comme un chien, tu enseignes les enfants à la République. » Le 27 septembre, à Saint-Jean-des-Bois (Tinchebray), une centaine de chouans, protégés par les talus, attaquent 1 500 soldats. Le général « bleu » rentre à Domfront avec trois charretées de blessés.
Frotté rassemble jusqu’à 2 000 hommes, établit son quartier général à Flers. À partir des forêts, les chouans assiègent La Ferté-Macé et Tinchebray, lancent sans succès des centaines d’hommes sur Alençon, envahissent Messei et Briouze.
Une première paix est signée à Fontenai-les-Louvets en 1796. Frotté séjourne en Angleterre puis revient en 1799. Une nouvelle guerre reprend, s’étend au Perche, autour d’Argentan et de Vimoutiers. En janvier 1800, au Sap (Vimoutiers), huit administrateurs municipaux sont exécutés.
On aspire à l’ordre.