L'industrie et l'artisanat à l'époque moderne
- Période(s) : Époque moderne (1492-1789)
Après les troubles des guerres de Religion, le XVIIe siècle enregistre le retour d’une certaine stabilité, propice au développement économique. La concentration des moyens de production (forges, verreries, textile) permet l’apparition de véritables industries. Mais l’essentiel de la production industrielle et artisanale reste dispersé dans de nombreux petits ateliers implantés au plus près du combustible ou de la matière première. La création de nouvelles routes facilite le développement des échanges économiques.
Le fer et le verre
Les forges, à Aube, Carrouges, Rânes, Champsecret notamment, connaissent une réelle prospérité à l’époque moderne. De la forge de Carrouges, disparue, subsistent des ferronneries d’apparat visibles dans le parc du château. Le fer est vendu aux artisans, ferronniers, serruriers, cloutiers, maréchaux-ferrants. La clouterie se développe dans le Bocage (Chanu, Tinchebray, etc.), l’épinglerie dans le Perche et en pays d’Ouche.
Au XVIIIe siècle, on dénombre jusqu’à 32 établissements industriels sur la vallée de la Risle. Entre 3 000 et 5 000 personnes travaillent à L’Aigle et ses environs pour la manufacture d’épingles. Elle consomme 6 000 tonnes de fer par an, dont seulement un sixième provient des forges locales.
Les verreries se développent, grâce au dynamisme des familles verrières. La verrerie du Gast à Tanville devient un centre important, capable de réaliser de très belles pièces à côté d’une production ordinaire.
La pression exercée par ces industries sur la forêt entraîne la réduction des surfaces boisées et la raréfaction du combustible nécessaire, mettant en cause le maintien de certaines activités.
Textile et imprimerie
Le textile constitue une autre activité économique majeure. Les productions les plus importantes sont les draps d’Alençon, les toiles de chanvre d’Alençon, Argentan et surtout Mortagne, les étoffes communes de Longny, les étamines de Bellême (qui emploient 2 000 personnes), la cretonne (toile de coton mise au point par Paul Creton) à Vimoutiers. Ces produits sont acheminés vers Paris, Rouen, Nantes.
L’imprimerie se développe également, avec la dynastie des Malassis, qui s’établit à Alençon au XVIIe siècle.
Les dentelles d’Alençon et d’Argentan
La fabrication de dentelle au point coupé occupe plusieurs centaines d’ouvrières au début du XVIIe siècle. Vers 1650-1660, Marthe Barbot, veuve du sieur de La Perrière, parvient à imiter le point de Venise. En 1665, alors qu’on estime à 8 000 les personnes employées à la fabrication de la dentelle dans la région, d’Argentan à Beaumont-sur-Sarthe, Colbert fait créer une manufacture de dentelles au point de France. Des dentelières flamandes et vénitiennes amenées à Alençon sont chargées de transmettre leur savoir-faire. Après la fin du monopole de la manufacture en 1675, le point d’Alençon s’individualise et se développe : les grandes cours d’Europe constituent le principal débouché de ce produit de luxe. Mais un retournement de la mode vers 1774 entraîne le déclin de l’activité.
Le fer et le verre
Les forges, à Aube, Carrouges, Rânes, Champsecret notamment, connaissent une réelle prospérité à l’époque moderne. De la forge de Carrouges, disparue, subsistent des ferronneries d’apparat visibles dans le parc du château. Le fer est vendu aux artisans, ferronniers, serruriers, cloutiers, maréchaux-ferrants. La clouterie se développe dans le Bocage (Chanu, Tinchebray, etc.), l’épinglerie dans le Perche et en pays d’Ouche.
Au XVIIIe siècle, on dénombre jusqu’à 32 établissements industriels sur la vallée de la Risle. Entre 3 000 et 5 000 personnes travaillent à L’Aigle et ses environs pour la manufacture d’épingles. Elle consomme 6 000 tonnes de fer par an, dont seulement un sixième provient des forges locales.
Les verreries se développent, grâce au dynamisme des familles verrières. La verrerie du Gast à Tanville devient un centre important, capable de réaliser de très belles pièces à côté d’une production ordinaire.
La pression exercée par ces industries sur la forêt entraîne la réduction des surfaces boisées et la raréfaction du combustible nécessaire, mettant en cause le maintien de certaines activités.
Textile et imprimerie
Le textile constitue une autre activité économique majeure. Les productions les plus importantes sont les draps d’Alençon, les toiles de chanvre d’Alençon, Argentan et surtout Mortagne, les étoffes communes de Longny, les étamines de Bellême (qui emploient 2 000 personnes), la cretonne (toile de coton mise au point par Paul Creton) à Vimoutiers. Ces produits sont acheminés vers Paris, Rouen, Nantes.
L’imprimerie se développe également, avec la dynastie des Malassis, qui s’établit à Alençon au XVIIe siècle.
Les dentelles d’Alençon et d’Argentan
La fabrication de dentelle au point coupé occupe plusieurs centaines d’ouvrières au début du XVIIe siècle. Vers 1650-1660, Marthe Barbot, veuve du sieur de La Perrière, parvient à imiter le point de Venise. En 1665, alors qu’on estime à 8 000 les personnes employées à la fabrication de la dentelle dans la région, d’Argentan à Beaumont-sur-Sarthe, Colbert fait créer une manufacture de dentelles au point de France. Des dentelières flamandes et vénitiennes amenées à Alençon sont chargées de transmettre leur savoir-faire. Après la fin du monopole de la manufacture en 1675, le point d’Alençon s’individualise et se développe : les grandes cours d’Europe constituent le principal débouché de ce produit de luxe. Mais un retournement de la mode vers 1774 entraîne le déclin de l’activité.