Les villes médiévales
- Période(s) : Moyen Âge
La plupart des villes sont nées du regroupement progressif de la population autour d’un château, entre le IXe et le XIIe siècle. L’essor démographique et économique a accentué le développement urbain. Du simple bourg castral à la grande cité, la ville est le siège de l’autorité publique et religieuse, le principal lieu d’échanges pour les productions agricoles ou artisanales.
Villes et bourgs castraux
Sées est mentionnée parmi les sept plus importantes villes normandes dans la première moitié du XIIe siècle. Sur une structure antique, un bourg (épiscopal) s’est développé autour de la cathédrale. Au pied de la motte du XIe siècle s’est constitué un second bourg (castral). Le développement de l’abbaye Saint-Martin à la fin du XIe siècle a fait naître un troisième foyer de population (bourg abbatial). Ces bourgs rapidement jointifs composent une ville subdivisée en cinq paroisses, qui accueille quatre foires annuelles. Les villes d’Alençon, Argentan, Domfront, Mortagne, Bellême, nées de la présence d’un château, se développent du XIe au XIIIe siècle. Des bourgs castraux plus modestes apparaissent (Gacé, Échauffour, La Ferté-Macé, L’Aigle, Tinchebray, etc.). Ces communautés croissent à la faveur de la présence de marchés ou de foires. Le seigneur perçoit des taxes sur les marchandises mais peut accorder des exemptions de redevances ou des « coutumes » aux habitants.
Outre leur rôle défensif, les portes des villes permettent aux autorités de contrôler le mouvement des marchandises et des hommes et de percevoir des taxes : octroi pour emprunter un pont, impositions forfaitaires ou proportionnelles à la valeur des marchandises destinées à la vente dans la ville.
La ville, lieu du pouvoir
Le phénomène communal est très limité dans l’Orne. Les institutions communales de Domfront et d’Alençon, établies au tout début du XIIIe siècle, ont une très brève existence, et l’administration autonome d’Alençon ne réapparaît qu’à la fin du XVe siècle. Les villes et bourgades sont le lieu de résidence du seigneur et de l’administration seigneuriale. La présence de personnages de haut rang et des officiers seigneuriaux ou royaux est source de prospérité, en particulier pour l’artisanat qui s’organise en corporations de métiers. Entre le XIIe et le XVe siècle, les villes et les bourgs les plus importants, Domfront, Alençon, Argentan, Mortagne, Bellême, Essay, Sées, s’entourent de fortifications.
Établissements religieux et hospitaliers
Le soin des malades et des pauvres est organisé par les bourgeois, l’élite des habitants de la ville, qui créent et administrent les hôtels-Dieu. Ces établissements sont attestés au XIIIe siècle à Alençon (1204), Sées (1208), Argentan, Trun, Écouché, Mortagne, Bellême, Domfront, Vimoutiers, L’Aigle. Les lépreux et contagieux sont repoussés à l’extérieur de la ville, dans des maladreries. Deux couvents d’ordres mendiants sont fondés au XIIIe siècle à Sées (franciscains) et à Argentan (dominicains).
Villes et bourgs castraux
Sées est mentionnée parmi les sept plus importantes villes normandes dans la première moitié du XIIe siècle. Sur une structure antique, un bourg (épiscopal) s’est développé autour de la cathédrale. Au pied de la motte du XIe siècle s’est constitué un second bourg (castral). Le développement de l’abbaye Saint-Martin à la fin du XIe siècle a fait naître un troisième foyer de population (bourg abbatial). Ces bourgs rapidement jointifs composent une ville subdivisée en cinq paroisses, qui accueille quatre foires annuelles. Les villes d’Alençon, Argentan, Domfront, Mortagne, Bellême, nées de la présence d’un château, se développent du XIe au XIIIe siècle. Des bourgs castraux plus modestes apparaissent (Gacé, Échauffour, La Ferté-Macé, L’Aigle, Tinchebray, etc.). Ces communautés croissent à la faveur de la présence de marchés ou de foires. Le seigneur perçoit des taxes sur les marchandises mais peut accorder des exemptions de redevances ou des « coutumes » aux habitants.
Outre leur rôle défensif, les portes des villes permettent aux autorités de contrôler le mouvement des marchandises et des hommes et de percevoir des taxes : octroi pour emprunter un pont, impositions forfaitaires ou proportionnelles à la valeur des marchandises destinées à la vente dans la ville.
La ville, lieu du pouvoir
Le phénomène communal est très limité dans l’Orne. Les institutions communales de Domfront et d’Alençon, établies au tout début du XIIIe siècle, ont une très brève existence, et l’administration autonome d’Alençon ne réapparaît qu’à la fin du XVe siècle. Les villes et bourgades sont le lieu de résidence du seigneur et de l’administration seigneuriale. La présence de personnages de haut rang et des officiers seigneuriaux ou royaux est source de prospérité, en particulier pour l’artisanat qui s’organise en corporations de métiers. Entre le XIIe et le XVe siècle, les villes et les bourgs les plus importants, Domfront, Alençon, Argentan, Mortagne, Bellême, Essay, Sées, s’entourent de fortifications.
Établissements religieux et hospitaliers
Le soin des malades et des pauvres est organisé par les bourgeois, l’élite des habitants de la ville, qui créent et administrent les hôtels-Dieu. Ces établissements sont attestés au XIIIe siècle à Alençon (1204), Sées (1208), Argentan, Trun, Écouché, Mortagne, Bellême, Domfront, Vimoutiers, L’Aigle. Les lépreux et contagieux sont repoussés à l’extérieur de la ville, dans des maladreries. Deux couvents d’ordres mendiants sont fondés au XIIIe siècle à Sées (franciscains) et à Argentan (dominicains).