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Les temps mérovingiens et la diffusion du christianisme

  • Période(s) : Moyen Âge
À partir du milieu du IIIe siècle jusqu’à la fin du Ve siècle, la Gaule est touchée par une série de troubles politiques, militaires et économiques. La conversion au christianisme de Clovis, roi des Francs, marque l’alliance du pouvoir laïque et de l’Église. Les cadres de l’Église jouent un rôle essentiel dans l’organisation de la société mérovingienne.

Les premiers évêques

Les territoires composant l’Orne, recouverts de nombreuses forêts, constituent alors une zone frontière, que vont se partager cinq diocèses. Sées occupe les plaines centrales, Bayeux et Le Mans l’ouest, Chartres et Lisieux l’est. Le premier évêque de Sées, Latuin, au début du Ve siècle, est sans doute à l’origine de la première cathédrale. C’est au concile d’Orléans en 511 qu’apparaît la première mention officielle d’un évêque dans la région de Sées, Literadus, dont le siège est alors implanté à Exmes.

Les ermites défricheurs

Tardive, l’évangélisation des campagnes ornaises est facilitée par la présence d’ermites recherchant la solitude, le « retour au désert » en forêt. Leur renommée attire rapidement des disciples. L’oratoire se transforme en lieu de culte, autour duquel un noyau de population se constitue. Ainsi, au VIe siècle, Ernier s’installe à Ceaucé, Auvieu à Mantilly. Dans la seconde moitié du VIIe siècle, Céneri s’installe dans la vallée de la Sarthe, Évremond en forêt d’Écouves et Évroul en forêt d’Ouche. Les évêques du Mans et de Sées soutiennent ces mouvements qui facilitent la propagation de la nouvelle religion et contribuent à la reconquête des terres abandonnées à la forêt. Les défrichements s’intensifient au VIIe siècle.

Le culte des saints et les sépultures

De nombreux lieux de culte sont implantés autour des reliques de saint Martin, de saint Germain ou des saints locaux. Des nécropoles se constituent autour de ces nouvelles églises rurales. Ainsi, la nécropole de Colombiers comprend près de 450 sépultures médiévales. Les tombes du VIe au VIIIe siècle, dont quatorze sarcophages, contenaient un mobilier funéraire varié : fibules, garnitures de ceinture, boucles d’oreille, colliers de perles en pâte de verre, etc.