L'époque gallo-romaine
- Période(s) : Moyen Âge
Après sa conquête par Jules César (58-51 av. J.-C.), relatée dans la Guerre des Gaules, la Gaule devenue romaine connaît une longue période de paix, propice à l’essor démographique, économique et urbain. L’instabilité politique à partir du IIIe siècle, les Grandes invasions aux IVe et Ve siècles précipitent le déclin de la civilisation gallo-romaine. La fin de l’Empire romain est scellée par la bataille de Soissons en 486.
Des noms de lieux éclairants
Le territoire ornais, en partie occupé par le peuple gaulois des Sagiens, est sillonné de voies reliant villes, bourgs et sanctuaires. Il fait partie de la province de Lyonnaise à partir de 27 avant J.-C. Cet espace apparaît plus peuplé dans la plaine centrale où la toponymie (étude des noms de lieux) atteste l’existence de nombreux sites d’origine antique. Ainsi, des noms de lieux se terminant en i, y, é ou ai, comme Chandai, Damigny, Moncy, Semallé, dériveraient du suffixe latin acum (« domaine de »).
Villes et agglomérations
Avec la paix romaine naissent les premières villes qui peuvent remplacer des sites de hauteur gaulois comme Exmes. La capitale est Sées, fondée à la fin du Ier siècle avant J.-C. À son apogée, elle occupe une surface estimée à 28-30 hectares. Les fouilles ont permis de constater la présence d’une trame urbaine formée de rues se coupant à angle droit et déterminant des quartiers au sein desquels on a pu identifier des édifices publics, des habitations privées ainsi que des ateliers artisanaux. La ville est constamment occupée, même durant les troubles du Bas-Empire. D’autres agglomérations sont connues le long d’une importante voie romaine, le chemin Haussé, à Tourouvre, Planches ou Fontaine-les-Bassets.
Les villae
Le développement des campagnes est caractérisé par la création de domaines appelés « villae », les plus grands se situant en bordure des plaines et dans le Perche (la villa de la Mutte à Ceton, de la Simonnière à Villiers-sous-Mortagne, etc.). Ces établissements agricoles, de dimensions variées, disposent de bâtiments pour la plupart édifiés en pierre. La pars urbana, la partie résidentielle, est parfois luxueuse, comme à la Chasnière à Marcei.
Activités artisanales et échanges économiques
La circulation des matières premières et des productions artisanales, déjà active à l’époque gauloise, s’intensifie, sur des distances plus importantes. L’artisanat de la terre cuite (ateliers de potiers de Sées, Loré, etc.), le travail de l’os, le tissage, sont des réalités communes à l’ensemble de la Gaule romaine. L’exploitation du minerai de fer, en particulier en Pays d’Ouche, et sa transformation (atelier de Saint-Évroult de Montfort, site de La Ferrière-aux-Étangs) constituent en revanche une activité dynamique et originale.
Des noms de lieux éclairants
Le territoire ornais, en partie occupé par le peuple gaulois des Sagiens, est sillonné de voies reliant villes, bourgs et sanctuaires. Il fait partie de la province de Lyonnaise à partir de 27 avant J.-C. Cet espace apparaît plus peuplé dans la plaine centrale où la toponymie (étude des noms de lieux) atteste l’existence de nombreux sites d’origine antique. Ainsi, des noms de lieux se terminant en i, y, é ou ai, comme Chandai, Damigny, Moncy, Semallé, dériveraient du suffixe latin acum (« domaine de »).
Villes et agglomérations
Avec la paix romaine naissent les premières villes qui peuvent remplacer des sites de hauteur gaulois comme Exmes. La capitale est Sées, fondée à la fin du Ier siècle avant J.-C. À son apogée, elle occupe une surface estimée à 28-30 hectares. Les fouilles ont permis de constater la présence d’une trame urbaine formée de rues se coupant à angle droit et déterminant des quartiers au sein desquels on a pu identifier des édifices publics, des habitations privées ainsi que des ateliers artisanaux. La ville est constamment occupée, même durant les troubles du Bas-Empire. D’autres agglomérations sont connues le long d’une importante voie romaine, le chemin Haussé, à Tourouvre, Planches ou Fontaine-les-Bassets.
Les villae
Le développement des campagnes est caractérisé par la création de domaines appelés « villae », les plus grands se situant en bordure des plaines et dans le Perche (la villa de la Mutte à Ceton, de la Simonnière à Villiers-sous-Mortagne, etc.). Ces établissements agricoles, de dimensions variées, disposent de bâtiments pour la plupart édifiés en pierre. La pars urbana, la partie résidentielle, est parfois luxueuse, comme à la Chasnière à Marcei.
Activités artisanales et échanges économiques
La circulation des matières premières et des productions artisanales, déjà active à l’époque gauloise, s’intensifie, sur des distances plus importantes. L’artisanat de la terre cuite (ateliers de potiers de Sées, Loré, etc.), le travail de l’os, le tissage, sont des réalités communes à l’ensemble de la Gaule romaine. L’exploitation du minerai de fer, en particulier en Pays d’Ouche, et sa transformation (atelier de Saint-Évroult de Montfort, site de La Ferrière-aux-Étangs) constituent en revanche une activité dynamique et originale.