Le temps des fortifications
- Période(s) : Moyen Âge
« Le château est le point d’ancrage des changements politiques et sociaux aux XIe et XIIe siècles » selon l’historien Gérard Louise, pour qui « la motte est signe d’éminence et d’élévation sociale ». Au pied de la fortification, la population se regroupe et se place sous la protection du seigneur.
Les fortifications, de la conquête au contrôle des territoires
Entre le duché de Normandie, le comté du Maine et le royaume de France, les frontières de la région sont fragiles aux XIe et XIIe siècles. Instruments essentiels des stratégies de conquête puis de contrôle, de nombreuses fortifications sont élevées par les différents pouvoirs en conflit. L’Orne compte pour cette période une vingtaine d’enceintes, environ 140 mottes et une dizaine de châteaux de pierre.
La motte de Rivray
Au XIe siècle, la vallée de l’Huisne est le théâtre des luttes entre les familles de Rotrou et de Bellême, qui multiplient les fortifications. La motte de Rivray, à Condé-sur-Huisne, est édifiée par Rotrou au milieu du XIe siècle. Haute de 15 m, d’un diamètre de 80 m à la base et 22 m au sommet, elle est flanquée de deux basses-cours. Elle portait à l’origine une tour de bois, à laquelle succède une tour carrée en pierre au début du XIIe siècle. Une chapelle est alors édifiée au pied de la motte. La motte de conquête devient une résidence seigneuriale. Le mobilier archéologique évoque un mode de vie aristocratique.
Le château de Domfront
Le promontoire rocheux de Domfront est fortifié par Guillaume de Bellême dans le premier tiers du XIe siècle. Il passe sous la tutelle ducale en 1092. Vers 1100, Henri Beauclerc fait élargir l’enceinte et construire un donjon quadrangulaire ainsi que plusieurs autres bâtiments. Les rois anglo-normands y résident parfois dans la seconde moitié du XIIe siècle. Philippe Auguste s’en empare en 1204. Du donjon, à la fois tour de défense et résidence, subsistent deux pans de murs hauts de 23 mètres.
La tour maîtresse de Chambois
Le donjon de Chambois, qui commande la route d’Exmes à Falaise, est construit par Guillaume de Mandeville, vassal d’Henri Plantagenêt, dans la seconde moitié du XIIe siècle. Cette tour rectangulaire (21 x 15 m), haute de 25 m, est flanquée d’un avant-corps au sud-est et de tourelles rectangulaires à chaque angle. Le volume central comporte trois niveaux de salles (dont la grande salle d’apparat au premier étage), pourvus chacun de fenêtres, d’une cheminée et, dans les tourelles d’angle, de latrines et de pièces annexes. Ces aménagements illustrent la fonction résidentielle du donjon.
Les fortifications, de la conquête au contrôle des territoires
Entre le duché de Normandie, le comté du Maine et le royaume de France, les frontières de la région sont fragiles aux XIe et XIIe siècles. Instruments essentiels des stratégies de conquête puis de contrôle, de nombreuses fortifications sont élevées par les différents pouvoirs en conflit. L’Orne compte pour cette période une vingtaine d’enceintes, environ 140 mottes et une dizaine de châteaux de pierre.
La motte de Rivray
Au XIe siècle, la vallée de l’Huisne est le théâtre des luttes entre les familles de Rotrou et de Bellême, qui multiplient les fortifications. La motte de Rivray, à Condé-sur-Huisne, est édifiée par Rotrou au milieu du XIe siècle. Haute de 15 m, d’un diamètre de 80 m à la base et 22 m au sommet, elle est flanquée de deux basses-cours. Elle portait à l’origine une tour de bois, à laquelle succède une tour carrée en pierre au début du XIIe siècle. Une chapelle est alors édifiée au pied de la motte. La motte de conquête devient une résidence seigneuriale. Le mobilier archéologique évoque un mode de vie aristocratique.
Le château de Domfront
Le promontoire rocheux de Domfront est fortifié par Guillaume de Bellême dans le premier tiers du XIe siècle. Il passe sous la tutelle ducale en 1092. Vers 1100, Henri Beauclerc fait élargir l’enceinte et construire un donjon quadrangulaire ainsi que plusieurs autres bâtiments. Les rois anglo-normands y résident parfois dans la seconde moitié du XIIe siècle. Philippe Auguste s’en empare en 1204. Du donjon, à la fois tour de défense et résidence, subsistent deux pans de murs hauts de 23 mètres.
La tour maîtresse de Chambois
Le donjon de Chambois, qui commande la route d’Exmes à Falaise, est construit par Guillaume de Mandeville, vassal d’Henri Plantagenêt, dans la seconde moitié du XIIe siècle. Cette tour rectangulaire (21 x 15 m), haute de 25 m, est flanquée d’un avant-corps au sud-est et de tourelles rectangulaires à chaque angle. Le volume central comporte trois niveaux de salles (dont la grande salle d’apparat au premier étage), pourvus chacun de fenêtres, d’une cheminée et, dans les tourelles d’angle, de latrines et de pièces annexes. Ces aménagements illustrent la fonction résidentielle du donjon.