Le comté puis duché d'Alençon
- Période(s) : Moyen Âge
Le comté d’Alençon, érigé en duché en 1415, est un apanage, une seigneurie détachée du domaine royal et confiée à un fils cadet du roi de France pour lui assurer une assise territoriale, féodale et financière digne de son rang. L’apanage est indivisible et doit faire retour à la couronne en l’absence d’héritier mâle.
Une dynastie de sang royal
Les comtés d’Alençon et du Perche sont donnés par Louis IX à son fils Pierre en 1269. À sa mort sans héritier en 1283, ils font retour à la couronne. En 1291 Philippe le Bel les confi e à son frère Charles, comte de Valois, à l’origine de la lignée des rois Capétiens-Valois et de la famille des Alençon-Valois.
Le comté d’Alençon échoit à sa mort à Charles II, dont le frère aîné Philippe est sacré roi en 1328. Pierre II administre les comtés en véritable souverain de 1379 à sa mort en 1404. Le règne de son fils Jean Ier est marqué par les campagnes militaires. Sa fi délité au roi est récompensée par l’érection du comté en duché en 1415. Son fils Jean II lutte pendant 61 ans, contre les Anglais d’abord, contre les routiers ensuite, contre le roi enfin. Il est condamné à mort en 1456 puis en 1474, et emprisonné. Il meurt en 1476.
René, fils de Jean II, entre en conflit avec Louis XI. Son mariage avec Marguerite de Lorraine en 1488 scelle sa réconciliation avec le roi. René décède en 1492. Marguerite assure la régence pour Charles IV, leur fils. En 1509, il épouse Marguerite d’Angoulême, soeur du futur François Ier. Avec sa mort sans héritier mâle, en 1525, s’éteint la lignée des Alençon-Valois. Marguerite d’Angoulême, qui se remarie avec Henri II d’Albret, roi de Navarre, garde l’usufruit du duché jusqu’à sa mort en 1544.
Une principauté très étendue
Le comté d’Alençon de 1269 reprend les contours des possessions de la famille des Montgommery-Bellême à la fin du XIIe siècle : les châtellenies d’Alençon et d’Essay, les fiefs de Saint-Céneri, Échauffour, de nombreuses paroisses entre Falaise, Trun et le Pays d’Auge, ainsi que Bernay et Montaigu en Cotentin.
Grâce aux libéralités royales et par une habile politique d’achats, d’échanges et d’alliances matrimoniales, les comtes d’Alençon constituent en quelques décennies une principauté très étendue et de plus en plus homogène.
Un train de vie fastueux
Les comtes puis ducs d’Alençon séjournent peu dans leur apanage avant Pierre II, qui enracine la dynastie dans ses terres. Ils entretiennent une quinzaine de résidences. La plus fréquentée est Essay, qui cède le pas à Argentan dont Pierre II fait sa capitale à partir de 1384. La présence du prince, de son hôtel (ensemble des personnes à son service) et des officiers des institutions comtales constitue une source de richesse indéniable pour la région.
Une dynastie de sang royal
Les comtés d’Alençon et du Perche sont donnés par Louis IX à son fils Pierre en 1269. À sa mort sans héritier en 1283, ils font retour à la couronne. En 1291 Philippe le Bel les confi e à son frère Charles, comte de Valois, à l’origine de la lignée des rois Capétiens-Valois et de la famille des Alençon-Valois.
Le comté d’Alençon échoit à sa mort à Charles II, dont le frère aîné Philippe est sacré roi en 1328. Pierre II administre les comtés en véritable souverain de 1379 à sa mort en 1404. Le règne de son fils Jean Ier est marqué par les campagnes militaires. Sa fi délité au roi est récompensée par l’érection du comté en duché en 1415. Son fils Jean II lutte pendant 61 ans, contre les Anglais d’abord, contre les routiers ensuite, contre le roi enfin. Il est condamné à mort en 1456 puis en 1474, et emprisonné. Il meurt en 1476.
René, fils de Jean II, entre en conflit avec Louis XI. Son mariage avec Marguerite de Lorraine en 1488 scelle sa réconciliation avec le roi. René décède en 1492. Marguerite assure la régence pour Charles IV, leur fils. En 1509, il épouse Marguerite d’Angoulême, soeur du futur François Ier. Avec sa mort sans héritier mâle, en 1525, s’éteint la lignée des Alençon-Valois. Marguerite d’Angoulême, qui se remarie avec Henri II d’Albret, roi de Navarre, garde l’usufruit du duché jusqu’à sa mort en 1544.
Une principauté très étendue
Le comté d’Alençon de 1269 reprend les contours des possessions de la famille des Montgommery-Bellême à la fin du XIIe siècle : les châtellenies d’Alençon et d’Essay, les fiefs de Saint-Céneri, Échauffour, de nombreuses paroisses entre Falaise, Trun et le Pays d’Auge, ainsi que Bernay et Montaigu en Cotentin.
Grâce aux libéralités royales et par une habile politique d’achats, d’échanges et d’alliances matrimoniales, les comtes d’Alençon constituent en quelques décennies une principauté très étendue et de plus en plus homogène.
Un train de vie fastueux
Les comtes puis ducs d’Alençon séjournent peu dans leur apanage avant Pierre II, qui enracine la dynastie dans ses terres. Ils entretiennent une quinzaine de résidences. La plus fréquentée est Essay, qui cède le pas à Argentan dont Pierre II fait sa capitale à partir de 1384. La présence du prince, de son hôtel (ensemble des personnes à son service) et des officiers des institutions comtales constitue une source de richesse indéniable pour la région.