L'artisanat et la proto-industrie
- Période(s) : Moyen Âge
Au Moyen Âge, d’importants progrès techniques sont accomplis dans les domaines agricole et artisanal. Les innovations technologiques sont stimulées par l’essor démographique et la multiplication des échanges. Si la grande peste de 1348 et la guerre de Cent Ans entraînent une baisse significative de la population et un rétrécissement de l’économie, la Normandie reste globalement une région très peuplée et prospère. Elle tire sa richesse de l’agriculture mais aussi des activités artisanales et industrielles.
Les moulins, une énergie essentielle
Les moulins sont des installations essentielles dans l’économie artisanale médiévale : moulins à fouler, moulins à tan, qui assurent le broyage de l’écorce nécessaire à la préparation des cuirs (l’un des plus anciens attestés à L’Aigle vers 115), moulins à la fin du Moyen Âge.
Le drap, une production réputée
L’activité textile est attestée dès le XIe siècle. Un moulin à fouler les draps, le plus ancien mentionné au nord des Alpes, fonctionne à Saint-Georges d’Annebec en 1086. La région est rapidement réputée pour la qualité de ses draps de laine. Les tisserands fabriquent également des toiles de lin. Plusieurs métiers spécialisés dans les activités textiles se rencontrent dans les sources écrites : rouiers, qui font rouir le lin dans l’eau pour faciliter le dégagement de la fibre, foulons, teinturiers, drapiers, couturiers.
La sidérurgie
La présence de minerai de fer à faible profondeur, de vastes forêts et des cours d’eau permettent le développement d’une importante activité sidérurgique dès le XIe siècle dans le Bocage et dans le bassin constitué par le sud du Pays d’Auge, le Pays d’Ouche et le Perche. L’importance de cette industrie, qui alimente l’essentiel de la Normandie, amène les organisations locales de férons à créer une véritable organisation professionnelle régionale.
Poterie et verrerie
Les forêts fournissent également le combustible pour les verreries. La plus ancienne serait la verrerie de Bois Mallet à Rouperroux, en forêt d’Écouves, au début du XIVe siècle. Une verrerie apparaît en forêt d’Andaine vers 1335, aux mains des Le Verrier, famille d’entrepreneurs locaux. Les familles Mésenge et Brossard bâtissent à la fin du Moyen Âge un véritable monopole sur la production du verre.
La poterie constitue également une activité artisanale prospère. Installés à proximité des forêts, plusieurs centres de production se développent, notamment à Héloup (céramique dite à oeil de perdrix) ou à Argentan. Les ateliers du Domfrontais sont au XIVe siècle parmi les premiers centres français de production de grès. Cette céramique très résistante, obtenue par cuisson à température plus élevée, est particulièrement adaptée à la conservation des denrées alimentaires tels le beurre et les salaisons. Cette production connaît une large diffusion vers les régions voisines.
Les moulins, une énergie essentielle
Les moulins sont des installations essentielles dans l’économie artisanale médiévale : moulins à fouler, moulins à tan, qui assurent le broyage de l’écorce nécessaire à la préparation des cuirs (l’un des plus anciens attestés à L’Aigle vers 115), moulins à la fin du Moyen Âge.
Le drap, une production réputée
L’activité textile est attestée dès le XIe siècle. Un moulin à fouler les draps, le plus ancien mentionné au nord des Alpes, fonctionne à Saint-Georges d’Annebec en 1086. La région est rapidement réputée pour la qualité de ses draps de laine. Les tisserands fabriquent également des toiles de lin. Plusieurs métiers spécialisés dans les activités textiles se rencontrent dans les sources écrites : rouiers, qui font rouir le lin dans l’eau pour faciliter le dégagement de la fibre, foulons, teinturiers, drapiers, couturiers.
La sidérurgie
La présence de minerai de fer à faible profondeur, de vastes forêts et des cours d’eau permettent le développement d’une importante activité sidérurgique dès le XIe siècle dans le Bocage et dans le bassin constitué par le sud du Pays d’Auge, le Pays d’Ouche et le Perche. L’importance de cette industrie, qui alimente l’essentiel de la Normandie, amène les organisations locales de férons à créer une véritable organisation professionnelle régionale.
Poterie et verrerie
Les forêts fournissent également le combustible pour les verreries. La plus ancienne serait la verrerie de Bois Mallet à Rouperroux, en forêt d’Écouves, au début du XIVe siècle. Une verrerie apparaît en forêt d’Andaine vers 1335, aux mains des Le Verrier, famille d’entrepreneurs locaux. Les familles Mésenge et Brossard bâtissent à la fin du Moyen Âge un véritable monopole sur la production du verre.
La poterie constitue également une activité artisanale prospère. Installés à proximité des forêts, plusieurs centres de production se développent, notamment à Héloup (céramique dite à oeil de perdrix) ou à Argentan. Les ateliers du Domfrontais sont au XIVe siècle parmi les premiers centres français de production de grès. Cette céramique très résistante, obtenue par cuisson à température plus élevée, est particulièrement adaptée à la conservation des denrées alimentaires tels le beurre et les salaisons. Cette production connaît une large diffusion vers les régions voisines.