L'âge industriel : le coton roi
- Période(s) : De 1815 à 1914
En France, textile et confection emploient plus d’un million de personnes, génèrent des concentrations humaines, dans le Nord, les Vosges, la Seine-Inférieure, la Loire, le Bocage normand. Villes et classe ouvrière se développent. En 1914, la population urbaine représente 45% de la population française, seulement 23% de celle de l’Orne. En 1904, décision importante pour le textile, la journée de travail est limitée à 10 heures pour les femmes et les enfants.
De l’âge d’or du tissage à domicile aux monuments industriels
Vers 1860, les marchands-fabricants, 300 à Flers, 140 à La Ferté-Macé, distribuent les fils de coton aux 50 000 tisserands à main de la campagne. Ce monde est en crise à partir de 1860, se réduit à 2 000 personnes vers 1900. Il faut alors mécaniser pour affronter la concurrence. De 1862 à 1874, La Ferté-Macé construit 8 tissages mécaniques mais son dynamisme se ralentit. De 1864 à 1885, Flers en édifie huit, qui emploient 5 000 ouvriers en 1906, jusqu’à 1 000 pour l’usine de la Planchette fondée par Émile Duhazé. La vallée de la Vère poursuit ce couloir usinier.
Flers, ville ouvrière
Flers est la ville-champignon de Basse-Normandie (2 600 habitants en 1800, 14 000 en 1886). De 1860 à 1880, l’espérance de vie y chute de 39 à 27 ans, remonte ensuite. On s’entasse dans des immeubles locatifs, une ou deux pièces par famille. L’abbé Lecornu, curé de 1834 à 1891, développe le catholicisme social. Une minorité d’ouvriers peut adhérer à la Société de secours mutuels. Un tiers acquiert une modeste aisance par la qualification, le rendement, le travail familial, la faible natalité, le jardinage. L’Orne est une zone de bas salaires.
En 1907, les ouvriers mènent la grève des Cent Jours (18 avril-26 juillet). Le comité de grève organise la « popote des grévistes », le départ d’une centaine d’enfants. Le patronat décide le lock-out ou renvoi des ouvriers avant réembauche individuelle. Près de 200 gendarmes veillent à l’ordre. Quatorze députés socialistes apportent successivement leur appui. L’échec est durement ressenti.
De l’âge d’or du tissage à domicile aux monuments industriels
Vers 1860, les marchands-fabricants, 300 à Flers, 140 à La Ferté-Macé, distribuent les fils de coton aux 50 000 tisserands à main de la campagne. Ce monde est en crise à partir de 1860, se réduit à 2 000 personnes vers 1900. Il faut alors mécaniser pour affronter la concurrence. De 1862 à 1874, La Ferté-Macé construit 8 tissages mécaniques mais son dynamisme se ralentit. De 1864 à 1885, Flers en édifie huit, qui emploient 5 000 ouvriers en 1906, jusqu’à 1 000 pour l’usine de la Planchette fondée par Émile Duhazé. La vallée de la Vère poursuit ce couloir usinier.
Flers, ville ouvrière
Flers est la ville-champignon de Basse-Normandie (2 600 habitants en 1800, 14 000 en 1886). De 1860 à 1880, l’espérance de vie y chute de 39 à 27 ans, remonte ensuite. On s’entasse dans des immeubles locatifs, une ou deux pièces par famille. L’abbé Lecornu, curé de 1834 à 1891, développe le catholicisme social. Une minorité d’ouvriers peut adhérer à la Société de secours mutuels. Un tiers acquiert une modeste aisance par la qualification, le rendement, le travail familial, la faible natalité, le jardinage. L’Orne est une zone de bas salaires.
En 1907, les ouvriers mènent la grève des Cent Jours (18 avril-26 juillet). Le comité de grève organise la « popote des grévistes », le départ d’une centaine d’enfants. Le patronat décide le lock-out ou renvoi des ouvriers avant réembauche individuelle. Près de 200 gendarmes veillent à l’ordre. Quatorze députés socialistes apportent successivement leur appui. L’échec est durement ressenti.
