L'affirmation du pouvoir royal
- Période(s) : Époque moderne (1492-1789)
Le mouvement de centralisation et de contrôle des territoires par le pouvoir royal s’amplifie sous les règnes de Louis XIII et de Louis XIV. L’administration royale se renforce dans les provinces. L’intendant de justice, police et finances devient le relais essentiel du pouvoir, à la fois chargé de faire rentrer les impôts, de contrôler les populations et d’encourager le progrès et l’ouverture des campagnes.
La généralité d’Alençon
En 1636, Louis XIII crée une troisième généralité en Normandie (après Rouen et Caen), qui englobe le territoire de l’Orne (excepté la région de Flers) mais également les pays de Falaise, Lisieux, Bernay, Conches et Verneuil. Le siège de l’intendance fixé à Alençon, à la limite sud de la généralité, est une aubaine pour la ville, déjà dotée d’un présidial, tribunal immédiatement inférieur au Parlement. Au XVIIIe siècle l’intendant est secondé par des subdélégués établis à Alençon, Sées, Mortagne, Bellême, Domfront, La Ferté-Macé et Argentan.
L’intendant, ses pouvoirs, son action
L’intendant est chargé de l’administration des impôts directs (taille, capitation, vingtièmes). Il doit veiller à leur répartition équitable autant qu’à leur rendement. Il est également responsable de la police (« tout ce qui regarde la sûreté et la commodité des habitants »), qui va de l’ordre public à la circulation des grains.
L’intendant s’emploie également à encourager le progrès chez les paysans, même si l’intendant Lallemant, voulant créer une société d’agriculture, se lamente en 1760 : « il n’y a pas dans cette ville de gens intelligents pour la culture de la terre, ni de personnes zélées pour le bien public ». Des hôpitaux généraux sont créés dans les principales villes, un dépôt de mendicité est construit à Alençon quelques années avant la Révolution.
Les routes royales
Pour répondre à la demande économique, le réseau de routes royales se met en place au XVIIIe siècle, sous l’action des ingénieurs des ponts et chaussées. Jean-Rodolphe Perronet, ingénieur dans la généralité d’Alençon, met en oeuvre le système de la corvée : les habitants des paroisses desservies contribuent par leur travail ou en argent à la construction des routes. Les routes de Paris en Bretagne par Alençon, de Paris au Mont-Saint-Michel par L’Aigle et Argentan sont aménagées au milieu du XVIIIe siècle, suivies de celles d’Alençon à Caen et d’Alençon à Rouen. Les propriétaires riverains doivent planter des arbres pour protéger les voyageurs du soleil, du vent et de la neige, mais aussi afin de fournir du bois pour l’artillerie.
La généralité d’Alençon
En 1636, Louis XIII crée une troisième généralité en Normandie (après Rouen et Caen), qui englobe le territoire de l’Orne (excepté la région de Flers) mais également les pays de Falaise, Lisieux, Bernay, Conches et Verneuil. Le siège de l’intendance fixé à Alençon, à la limite sud de la généralité, est une aubaine pour la ville, déjà dotée d’un présidial, tribunal immédiatement inférieur au Parlement. Au XVIIIe siècle l’intendant est secondé par des subdélégués établis à Alençon, Sées, Mortagne, Bellême, Domfront, La Ferté-Macé et Argentan.
L’intendant, ses pouvoirs, son action
L’intendant est chargé de l’administration des impôts directs (taille, capitation, vingtièmes). Il doit veiller à leur répartition équitable autant qu’à leur rendement. Il est également responsable de la police (« tout ce qui regarde la sûreté et la commodité des habitants »), qui va de l’ordre public à la circulation des grains.
L’intendant s’emploie également à encourager le progrès chez les paysans, même si l’intendant Lallemant, voulant créer une société d’agriculture, se lamente en 1760 : « il n’y a pas dans cette ville de gens intelligents pour la culture de la terre, ni de personnes zélées pour le bien public ». Des hôpitaux généraux sont créés dans les principales villes, un dépôt de mendicité est construit à Alençon quelques années avant la Révolution.
Les routes royales
Pour répondre à la demande économique, le réseau de routes royales se met en place au XVIIIe siècle, sous l’action des ingénieurs des ponts et chaussées. Jean-Rodolphe Perronet, ingénieur dans la généralité d’Alençon, met en oeuvre le système de la corvée : les habitants des paroisses desservies contribuent par leur travail ou en argent à la construction des routes. Les routes de Paris en Bretagne par Alençon, de Paris au Mont-Saint-Michel par L’Aigle et Argentan sont aménagées au milieu du XVIIIe siècle, suivies de celles d’Alençon à Caen et d’Alençon à Rouen. Les propriétaires riverains doivent planter des arbres pour protéger les voyageurs du soleil, du vent et de la neige, mais aussi afin de fournir du bois pour l’artillerie.