Du renouveau catholique à la Séparation des Églises et de l'État
- Période(s) : De 1815 à 1914
En 1892, le pape Léon XIII appelle les catholiques au ralliement à la République. Mais Pie X, à partir de 1903, défend une attitude antimoderniste. En 1902, le Bloc des gauches remporte les élections. Le 9 décembre 1905, la séparation des Églises et de l’État est votée ; la loi ne reconnaît aucun culte mais garantit la liberté de conscience.
Thérèse Martin (1873-1897) et le renouveau catholique
Thérèse Martin, future sainte Thérèse, naît à Alençon d’un père horloger et d’une mère patronne dans la dentelle. En 1888, elle devient religieuse au carmel de Lisieux. Ses manuscrits autobiographiques, Histoire d’une âme, publiés en 1898, montrent un Dieu miséricordieux.
Tout au long du XIXe siècle, la plupart des églises du Bocage sont reconstruites, désormais « néo-romanes » ou « néogothiques ». D’importantes congrégations sont présentes (Providence de Sées, d’Alençon, Notre-Dame de Briouze…). Elles enseignent, y compris dans les écoles publiques où elles encadrent 31 % des élèves en 1879, 18 % en 1899. À partir de 1902-1907, les congrégations sont interdites d’enseignement.
La Séparation des Églises et de l’État (décembre 1905-mars 1906)
Mgr Bardel, évêque de Séez, est prêt à une discussion pour la préparation de la loi mais le tiers des Bas-Normands, un record, signe une pétition d’hostilité. Tous les parlementaires de la région votent contre la loi, record national. La loi prévoit un inventaire des biens des églises par un représentant de l’État. Commencés le 29 janvier 1906, ces inventaires se déroulent facilement dans le Perche et la région d’Argentan. Mais la population s’y oppose souvent entre Sées et Alençon, pays de Thérèse Martin, et surtout dans l’ouest du Bocage. Près de 300 gendarmes et soldats, après des heurts avec les fidèles, forcent les portes. Les inventaires sont suspendus le 14 mars. Seules cinq églises ne sont pas encore inventoriées. Mais le Bocage républicain passe à droite. L’Orne aussi.
Par la loi Briand de 1907, les églises sont remises aux communes, mais conservent leur affectation cultuelle.
Thérèse Martin (1873-1897) et le renouveau catholique
Thérèse Martin, future sainte Thérèse, naît à Alençon d’un père horloger et d’une mère patronne dans la dentelle. En 1888, elle devient religieuse au carmel de Lisieux. Ses manuscrits autobiographiques, Histoire d’une âme, publiés en 1898, montrent un Dieu miséricordieux.
Tout au long du XIXe siècle, la plupart des églises du Bocage sont reconstruites, désormais « néo-romanes » ou « néogothiques ». D’importantes congrégations sont présentes (Providence de Sées, d’Alençon, Notre-Dame de Briouze…). Elles enseignent, y compris dans les écoles publiques où elles encadrent 31 % des élèves en 1879, 18 % en 1899. À partir de 1902-1907, les congrégations sont interdites d’enseignement.
La Séparation des Églises et de l’État (décembre 1905-mars 1906)
Mgr Bardel, évêque de Séez, est prêt à une discussion pour la préparation de la loi mais le tiers des Bas-Normands, un record, signe une pétition d’hostilité. Tous les parlementaires de la région votent contre la loi, record national. La loi prévoit un inventaire des biens des églises par un représentant de l’État. Commencés le 29 janvier 1906, ces inventaires se déroulent facilement dans le Perche et la région d’Argentan. Mais la population s’y oppose souvent entre Sées et Alençon, pays de Thérèse Martin, et surtout dans l’ouest du Bocage. Près de 300 gendarmes et soldats, après des heurts avec les fidèles, forcent les portes. Les inventaires sont suspendus le 14 mars. Seules cinq églises ne sont pas encore inventoriées. Mais le Bocage républicain passe à droite. L’Orne aussi.
Par la loi Briand de 1907, les églises sont remises aux communes, mais conservent leur affectation cultuelle.