De l'Empire carolingien au duché de Normandie
- Période(s) : Moyen Âge
Deuxième dynastie des rois francs, les Carolingiens succèdent aux Mérovingiens en 751 avec Pépin le Bref. Ils règnent jusqu’en 987. Leur dynastie atteint son apogée avec Charlemagne (768-814), sacré empereur en 800. À la mort de son fils Louis le Pieux en 843, l’empire est partagé entre ses trois héritiers, dont Charles le Chauve qui reçoit l’actuelle France. Lorsque Louis V le Fainéant meurt sans héritier, les grands seigneurs francs désignent Hugues Capet pour lui succéder.
Les «invasions » bretonnes et scandinaves
À l’ouest, l’empire carolingien doit faire face à la poussée des Bretons d’Armorique. Du nord, viennent les Scandinaves, qui multiplient les incursions à partir des années 820. En retrait du littoral et de la Seine, l’Orne semble moins troublée.
Mais à la fin du IXe siècle, le transfert de reliques de saints du diocèse de Sées témoigne de la crainte qu’inspirent les Normands, les « hommes du Nord ».Ceux-ci reçoivent Rouen et la basse Seine par le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911, acte de naissance du duché de Normandie, puis le Bessin en 924, l’Avranchin et le Cotentin en 933. La reprise des troubles au milieu du Xe siècle entraîne la disparition des abbayes de Saint-Évroult et de Sées.
La puissante seigneurie de Bellême
Jusque vers l’an mil, l’Orne échappe en grande partie à l’emprise du duc de Normandie. Celui-ci se heurte ensuite aux seigneurs de Bellême, soutenus par les premiers rois capétiens. La famille de Bellême parvient à asseoir son pouvoir sur la partie centrale de l’Orne, du Domfrontais au Perche. Son alliance avec la famille des Montgommery lui permet de contrôler un très vaste territoire, dont les contours sont proches de ceux de l’actuel département.
L’Orne, frontière méridionale du duché de Normandie
La maison de Bellême doit cependant accepter la tutelle du duc peu avant 1050. Après la mort de Guillaume le Conquérant en 1087, les troubles reprennent, encouragés par la rivalité entre ses trois fils. Henri Ier succède à son frère Guillaume le Roux sur le trône d’Angleterre en 1100. Il l’emporte à la bataille de Tinchebray en 1106 sur son autre frère Robert Courteheuse, duc de Normandie. L’arrestation de Robert II de Bellême (1112) et la prise de Bellême (1113) mettent un terme définitif à l’autonomie des Montgommery-Bellême. En 1119, Henri Ier confie à Guillaume III Talvas, fils de Robert de Bellême, Alençon, Sées et Almenêches, à l’origine du comté d’Alençon. Rotrou, comte de Mortagne, reçoit Bellême ; il prend alors le titre de comte du Perche.
À partir de 1113 et jusque vers 1170, le duché est fermé par une ligne de fortifications baptisée « Fossés-le-Roi », séparant la Normandie du Perche et du domaine royal capétien. Des remparts de terre sont toujours visibles ici et là sur le terrain, de Nonancourt au Mêle-sur-Sarthe. Cette fonction de zone tampon, de marche, est encore présente dans le nom de certains lieux, tels Moulins-la-Marche.
Les «invasions » bretonnes et scandinaves
À l’ouest, l’empire carolingien doit faire face à la poussée des Bretons d’Armorique. Du nord, viennent les Scandinaves, qui multiplient les incursions à partir des années 820. En retrait du littoral et de la Seine, l’Orne semble moins troublée.
Mais à la fin du IXe siècle, le transfert de reliques de saints du diocèse de Sées témoigne de la crainte qu’inspirent les Normands, les « hommes du Nord ».Ceux-ci reçoivent Rouen et la basse Seine par le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911, acte de naissance du duché de Normandie, puis le Bessin en 924, l’Avranchin et le Cotentin en 933. La reprise des troubles au milieu du Xe siècle entraîne la disparition des abbayes de Saint-Évroult et de Sées.
La puissante seigneurie de Bellême
Jusque vers l’an mil, l’Orne échappe en grande partie à l’emprise du duc de Normandie. Celui-ci se heurte ensuite aux seigneurs de Bellême, soutenus par les premiers rois capétiens. La famille de Bellême parvient à asseoir son pouvoir sur la partie centrale de l’Orne, du Domfrontais au Perche. Son alliance avec la famille des Montgommery lui permet de contrôler un très vaste territoire, dont les contours sont proches de ceux de l’actuel département.
L’Orne, frontière méridionale du duché de Normandie
La maison de Bellême doit cependant accepter la tutelle du duc peu avant 1050. Après la mort de Guillaume le Conquérant en 1087, les troubles reprennent, encouragés par la rivalité entre ses trois fils. Henri Ier succède à son frère Guillaume le Roux sur le trône d’Angleterre en 1100. Il l’emporte à la bataille de Tinchebray en 1106 sur son autre frère Robert Courteheuse, duc de Normandie. L’arrestation de Robert II de Bellême (1112) et la prise de Bellême (1113) mettent un terme définitif à l’autonomie des Montgommery-Bellême. En 1119, Henri Ier confie à Guillaume III Talvas, fils de Robert de Bellême, Alençon, Sées et Almenêches, à l’origine du comté d’Alençon. Rotrou, comte de Mortagne, reçoit Bellême ; il prend alors le titre de comte du Perche.
À partir de 1113 et jusque vers 1170, le duché est fermé par une ligne de fortifications baptisée « Fossés-le-Roi », séparant la Normandie du Perche et du domaine royal capétien. Des remparts de terre sont toujours visibles ici et là sur le terrain, de Nonancourt au Mêle-sur-Sarthe. Cette fonction de zone tampon, de marche, est encore présente dans le nom de certains lieux, tels Moulins-la-Marche.
