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Août 1792 - juin 1793, l'Orne modérée refuse la révolte

  • Période(s) : Révolution et Empire (1789-1815)
Dans la nuit du 20 au 21 juin 1791, Louis XVI s’enfuit, est reconnu à Varenne, reconduit aux Tuileries. Le 20 avril 1792, l’Assemblée déclare la guerre à l’Autriche. Les défaites se succèdent. Les gardes nationales montent protéger Paris en chantant La Marseillaise. Depuis le 10 août 1792, le roi est incarcéré. Le 20 septembre, la France remporte la victoire de Valmy. Une nouvelle Assemblée ou Convention est élue au suffrage universel et, le 22, commence l’An I de la République. La Convention est dominée jusqu’au 2 juin 1793 par des modérés, ou girondins, méfiants des soubresauts populaires. En mars 1793, la Vendée se révolte et organise une armée « catholique et royale ».

Un nouvel été agité

En août 1792, l’Orne fournit une levée de 1 100 soldats. Principalement dans l’est du département, des recrutés massacrent deux aristocrates et neuf prêtres réfractaires, considérés comme « ennemis de l’intérieur ». Autour de Vimoutiers et de L’Aigle, une quinzaine de châteaux sont attaqués.

Le procès du roi

Louis XVI est guillotiné le 21 janvier 1793. Sur neuf députés ornais, seuls deux ont voté pour sa mort sans sursis et sans appel au peuple (Dubois, de Bellême ; Colombel, de L’Aigle). Valazé est un girondin favorable à la déchéance du roi et, lors de son procès, il rédige le rapport sur sa culpabilité. Mais, par principe, il est hostile à la peine de mort.

Entre la révolte vendéenne et la tentation fédéraliste

En mars 1793, l’Orne doit fournir 4 802 hommes pour défendre les frontières, lourde levée source de mécontentements. Le 4 mai, Valazé appelle ses amis de l’Orne à marcher sur Paris, dénonce les pressions des sans-culottes sur la Convention. Le 2 juin, 29 députés girondins sont arrêtés, dont Valazé. Mais le 20, les responsables ornais, d’abord tentés par la révolte girondine ou « fédéraliste », ne suivent pas l’armée du Calvados dirigée par le Mortagnais Joseph de la Puisaye.

Plus inquiétante pour la Convention, l’armée vendéenne atteint la Loire en juin. Le conseil général de l’Orne décrète le départ de plus de 3 000 soldats pour protéger Angers puis la Sarthe. L’Orne a besoin des montagnards pour avoir de la nourriture et des armes.