1815 - 1848, la monarchie constitutionnelle
- Période(s) : De 1815 à 1914
Après Waterloo, Louis XVIII, frère de Louis XVI, reprend le drapeau blanc, symbole de l’Ancien Régime, retrouve son trône. C’est la Restauration. La Charte constitutionnelle rétablit un vote censitaire très sélectif. En 1824, Charles X se fait sacrer à Reims. En 1830, il suspend la liberté de la presse. Du 27 au 29 juillet 1830, lors des Trois Glorieuses, les Parisiens chassent Charles X, le remplacent par Louis-Philippe d’Orléans, descendant d’un frère de Louis XIV. Le nouveau roi adopte le drapeau tricolore, ouvre le droit de vote. Dans cette Monarchie de Juillet, le Normand Guizot joue un des premiers rôles. Le 24 février 1848, la révolution renverse Louis-Philippe.
La Restauration : 1 100 électeurs dans l’Orne
Seuls 1 100 Ornais ont le droit de voter : le cens, ou montant de leurs impôts, doit être supérieur à 300 francs, et ils ont au moins 30 ans. De plus, en 1820, le quart le plus riche des électeurs a le droit de voter deux fois. Sont nobles le président du Conseil général et cinq des sept députés élus en 1824. Le Bocage pauvre, plutôt à l’écart du vote, reçoit une compensation : 60 anciens chouans sont honorés d’un fusil d’honneur. Mais en 1827, la majorité des députés appartient à l’opposition libérale avec à sa tête le baron Mercier. En 1830, le roi veut réserver le vote aux propriétaires terriens, d’où la révolte de la bourgeoisie en juillet. En août, après son abdication, Charles X se rend de Rambouillet à Cherbourg pour quitter la France. L’Aigle, Argentan, Condé-sur-Noireau, Vire… Le « convoi funèbre de la monarchie » dure 13 jours. Aucun réveil chouan ! La Normandie s’est ralliée au drapeau tricolore.
La monarchie de Juillet : 3 000 électeurs en 1847
Le cens est abaissé à 200 francs, l’âge à 25 ans. Le droit de vote s’ouvre largement à la bourgeoisie, aux herbagers du Pays d’Auge, aux fabricants ou boutiquiers urbains. En 1847, à Alençon, la moitié des électeurs sont artisans ou commerçants. Les conseillers municipaux sont élus mais les maires sont nommés. Les « orléanistes » dominent, garantissent l’ordre, encouragent dans les communes l’amélioration de l’instruction et du réseau routier. Les conseillers généraux élus choisissent leurs six présidents successifs, parmi lesquels le baron Mercier, industriel (1834-1839), l’avocat Jacques Got (1840-1841), un chef d’escadron de l’armée impériale Augustin Lemercier (1831, puis 1842-1844). En 1847, le baron Mercier, député, souhaite un élargissement du droit de vote.
La Restauration : 1 100 électeurs dans l’Orne
Seuls 1 100 Ornais ont le droit de voter : le cens, ou montant de leurs impôts, doit être supérieur à 300 francs, et ils ont au moins 30 ans. De plus, en 1820, le quart le plus riche des électeurs a le droit de voter deux fois. Sont nobles le président du Conseil général et cinq des sept députés élus en 1824. Le Bocage pauvre, plutôt à l’écart du vote, reçoit une compensation : 60 anciens chouans sont honorés d’un fusil d’honneur. Mais en 1827, la majorité des députés appartient à l’opposition libérale avec à sa tête le baron Mercier. En 1830, le roi veut réserver le vote aux propriétaires terriens, d’où la révolte de la bourgeoisie en juillet. En août, après son abdication, Charles X se rend de Rambouillet à Cherbourg pour quitter la France. L’Aigle, Argentan, Condé-sur-Noireau, Vire… Le « convoi funèbre de la monarchie » dure 13 jours. Aucun réveil chouan ! La Normandie s’est ralliée au drapeau tricolore.
La monarchie de Juillet : 3 000 électeurs en 1847
Le cens est abaissé à 200 francs, l’âge à 25 ans. Le droit de vote s’ouvre largement à la bourgeoisie, aux herbagers du Pays d’Auge, aux fabricants ou boutiquiers urbains. En 1847, à Alençon, la moitié des électeurs sont artisans ou commerçants. Les conseillers municipaux sont élus mais les maires sont nommés. Les « orléanistes » dominent, garantissent l’ordre, encouragent dans les communes l’amélioration de l’instruction et du réseau routier. Les conseillers généraux élus choisissent leurs six présidents successifs, parmi lesquels le baron Mercier, industriel (1834-1839), l’avocat Jacques Got (1840-1841), un chef d’escadron de l’armée impériale Augustin Lemercier (1831, puis 1842-1844). En 1847, le baron Mercier, député, souhaite un élargissement du droit de vote.