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1800 - 1815, le Consulat et l'Empire : le retour à l'ordre

  • Période(s) : Révolution et Empire (1789-1815)
Après le coup d’État des 9 et 10 novembre 1799, Bonaparte fait approuver par plébiscite (vote par oui ou non) une constitution qui lui donne le pouvoir exécutif et le contrôle du pouvoir législatif. Premier consul, il nomme dans chaque département un préfet qui représente l’État. Il cherche la réconciliation nationale et, en 1801, il signe le Concordat avec le pape. En 1802, Bonaparte obtient le Consulat à vie. Le Code civil (1804) maintient l’abolition des privilèges et les principaux acquis de la Révolution. En 1804, le Sénat proclame Bonaparte empereur. Le 2 décembre, Napoléon se fait sacrer par le pape.

Centraliser et encadrer

Dans l’Orne, le préfet Joseph Lamagdelaine, au caractère « un peu sauvage », arrive le 9 mai 1800. Sa mission est d’« en imposer aux chouans », de maintenir l’ordre. Il nomme les commissaires de police dans les villes.

Le conseil général ne donne que des avis et ses membres sont nommés. Bonaparte désigne les maires des villes de plus de 5 000 habitants (Alençon, Mortagne, Sées, Argentan, L’Aigle), le préfet ceux des autres communes. Un sous-préfet, placé à la tête de chacun des arrondissements, surveille les municipalités. Le maire d’Alençon, Henri Savary, démissionne en 1808 par mésentente avec le préfet ; il est remplacé par le manufacturier Jacques Mercier.

Napoléon visite l’Orne le 22 mai 1811, en route vers Caen et Cherbourg, Il s’arrête au haras du Pin, le premier de l’Empire. Sur le retour, les 1er et 2 juin, il descend à la préfecture. Il ne traverse pas le Bocage, jugé chouan et royaliste, mais ordonne la construction à Alençon du nouveau tribunal, symbole de l’ordre à préserver.

Pacifier et récompenser

Bonaparte choisit comme évêque Mgr de Boischollet. Il doit réconcilier les deux clergés mais ses sympathies vont aux anciens réfractaires. Le 1er juin 1811, l’empereur le convoque : « Vous voulez la guerre civile… Votre diocèse est le seul en désordre ». L’évêque doit démissionner.

Frotté est arrêté à Alençon dans la nuit du 15 au 16 février 1800, fusillé le 18. En 1802, les émigrés sont amnistiés, mais le préfet établit tout de même une liste de 520 anciens émigrés ou chouans. Sous-préfets, maires, juges surveillent leurs déplacements. La police « secrète » épie les « brigands ».

De 1802 à 1815, 400 Ornais reçoivent la Légion d’honneur. De 1804 à 1808, la noblesse d’Empire est instaurée. Le général Le Veneur, président du Conseil général de 1800 à 1803, devient comte, Lamagdelaine et Mercier, en 1810 successeur de Le Veneur, barons.